Thierry Galarme, le président du MEDEF Mayotte, a officiellement saisi la préfecture d’une demande visant à réglementer la possession de machettes, chombos et autres upangas.
«Il apparait que de plus en plus souvent l’usage de chombo est impliqué dans les actes de délinquance frappant nos entreprises et leurs collaborateurs.
Nous avons tous croisé sur la voie publique des groupes d’adolescents (quand ce ne sont pas des enfants) se promenant avec un chombo à la main. Et lors des émeutes et affrontements entre bandes rivales de jeunes de villages en conflits ces chombos sont omniprésents», constate le président du Medef.
Il demande ainsi un arrêté préfectoral pour limiter la vente de chombo à «toute personne titulaire de papiers en règle et se livrant à une exploitation agricole ou ayant un terrain agricole ou un jardin en propriété ou location», la tenue «d’un registre avec les nom, prénoms, adresses , N° de pièce d’identité du client acquéreur» par les commerçants et une «déclaration de possession» au commissariat ou à la gendarmerie «car il s’agit bien d’une arme blanche».
Le Medef souhaiterait également que des sanctions soient appliquées «à toute personne contrôlée sur la voie publique en possession d’un chombo sans récépissé de déclaration. La sanction pouvant être à minima la confiscation en vue de destruction.»
Car finalement, Thierry Galarme s’interroge : «Si on conçoit de voir un paysan avec un chombo à la campagne, qu’est ce qui justifie que des adolescents ou même des enfants en aient un dans les rues de Mamoudzou plus urbaine que rurale»?
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