L’Etat vient enfin de prendre la parole. Après des jours de crise, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, et George Pau-Langevin, ministre des Outre-Mer, ont publié un communiqué commun, condamnant «les violences» commises à Mayotte à l’encontre de familles, avec la destruction de leurs habitations. «De tels comportements n’ont pas leur place dans la République», affirment clairement les ministres qui préviennent: «Tous les individus impliqués, dont l’enquête devra établir l’identité, devront rendre compte de leurs actes devant la justice.»
Les ministres poursuivent: «Sous l’autorité du préfet, 221 gendarmes et 499 policiers, renforcés par 102 gendarmes mobiles, soit 822 policiers et gendarmes au total, sont mobilisés pour rétablir l’ordre républicain, mettre fin à ces exactions inadmissibles et protéger l’ensemble de la population de Mayotte.
Parallèlement, la préfecture engage l’ensemble de ses services et les bénévoles du cadre associatif pour proposer des solutions immédiates aux familles victimes de ces violences.
L’action déterminée des forces de sécurité intérieure, qui s’est notamment traduite dans la lutte contre l’immigration clandestine à Mayotte par l’éloignement de 18.763 personnes en 2015 et de 6.587 personnes depuis le 1er janvier 2016, sera encore rehaussée par l’arrivée de 76 policiers et gendarmes cette année.
Ces nouveaux effectifs s’ajouteront aux 59 postes d’ores et déjà créés en 2015. A la demande du Premier ministre, un plan d’actions contre l’insécurité et l’immigration clandestine sera présenté à la fin du mois. Il viendra compléter le plan stratégique Mayotte 2025».
Finalement, les ministres de l’Intérieur et des Outre-mer «appellent chacun à la responsabilité et rappellent la détermination du gouvernement à mettre en œuvre, dans un dialogue étroit avec les élus et l’ensemble des acteurs locaux, une politique de développement pérenne au bénéfice de toute la population mahoraise.»
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