S’ils sont une centaine sur le papier, ils étaient à peine 20 devant les grilles de la préfecture ce mercredi, “certains se découragent”, explique une étudiante. Dans la plupart des cas aînés de fratrie d’enfants nés en France, ils sont natifs de Grande Comore ou d’Anjouan, ont suivi leur scolarité à Mayotte, mais ne peuvent poursuivre leurs études ici comme en métropole, faute de papier.
Le secrétaire général de la préfecture de Mayotte s’était engagé début septembre, à débloquer la situation. C’est en passe de l’être d’ailleurs pour certains d’entre eux, puisqu’ils ont reçu un récépissé de 6 mois, “j’espère obtenir rapidement ma carte de séjour dans la foulée”, nous explique Harithani Sitti, leur déléguée. Il sont en effet dans les délais annoncés par le sous-préfet qui avait créé la notion de “Traitement de bienveillance”, avec nomination d’un référent au vice-rectorat et à la préfecture.
Leur mouvement de ce mercredi matin n’a d’autre objet que de soutenir les CAP Métiers de la mode, et CAP Petite enfance, “on nous a clairement dit qu’ils n’entraient pas dans le circuit du Traitement de bienveillance”, explique Cécile Bruckert, leur enseignante venue les soutenir, “dans 10 jours, ils vont tout perdre, bourses, place dans les écoles, et internat.”
D’autre étudiants sont présents parce leur parcours ressemble à une voie sans issue, “je n’ai pas du tout de papier, et je voudrais continuer en BTS PMI-PME”, explique Rainour, bachelière. Des blocages qui vont à l’encontre du projet académique relève l’enseignante, “former autrement et oser innover pour faire de la relation humaine la clef de réussite de nos élèves.”
Ils attendent d’être reçu en préfecture.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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