100.000 euros, c’est le chiffre de la journée ! C’est ce qu’aurait rapporté à une femme interpellée ce lundi, une escroquerie aux papiers d’identité.
Depuis le 31 mai 2013, les gendarmes de Pamandzi étaient sur les traces de ce trafic de documents administratifs destinés à des personnes en situation irrégulière, leur permettant de se maintenir sur le territoire.
Selon la gendarmerie, Anrafa, c’est le nom de cette femme, promettait aux clandestins de leur vendre un titre de séjour contre une somme pouvant varier de 2.500 à 5.000 euros en fonction du document demandé.
Ce lundi, à 6h00, dans le cadre d’une commission rogatoire du juge d’instruction, les gendarmes ont procédé à son interpellation ainsi qu’à celle de son mari. Anrafa est mise en cause pour «escroquerie, aide au séjour irrégulier, faux et usage». Lors de la perquisition à son domicile, plusieurs documents administratifs, photographies d’identité, actes de naissance, attestations d’hébergement et factures ont été découverts.
Lors de son audition, elle a reconnu être à la tête de cette escroquerie et donc, avoir reçu près de 100.000 euros.
Parallèlement, en 2012, Anrafa aurait entrepris de se diversifier dans ce «marché» de la clandestinité et de l’espoir d’une vie meilleure. Elle avait acquis une embarcation pour effectuer des traversées VIP entre Mayotte et les Comores, s’enrichissant pour l’occasion de près de 30.000 euros.
Ce mardi, la femme a été mise en examen et incarcérée à la maison d’arrêt de Majicavo (Koungou). Son mari est quant à lui remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Cette affaire d’escroquerie organisée de grande ampleur pourrait concerner près de 200 personnes.
Ce mercredi soir, la gendarmerie invite toutes personnes victimes d’Anrafa à prendre contact avec le centre opérationnel en composant le 17 ou le 02 69 60 91 35.
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