Faire connaître la réalité de Mayotte au niveau de Paris : certains maires à Mayotte demandent un audit sur les rythmes scolaires. Leur mise en place est très inégale sur l’île : certains maires ont cherché à les installer en fonction du contexte, « impossible dans les écoles en rotation », d’autres ont empoché le fonds d’amorçage destiné à leur donner naissance… sans rien mettre en place.
Pendant ce temps, l’Association des maires de France (AMF) s’interroge sur quasiment le même mode. Sans la remettre en cause, elle salue « la volonté louable de redonner de la souplesse au dispositif actuellement en vigueur mais regrette l’impréparation avec laquelle ceci a été élaboré. Soucieuse que les décisions prennent impérativement en compte l’intérêt des enfants, l’Association insiste fortement sur la nécessité de la conduite d’une évaluation publique conjointe sur les effets globaux des différents modes d’organisation de la semaine scolaire. »
Dans un communiqué, l’AMF demande que dans ce contexte global, « des expérimentations de cet assouplissement aient lieu en 2017 dans les territoires où un consensus local serait clairement établi et de permettre aux acteurs locaux de disposer d’un temps de réflexion suffisant pour la rentrée 2018. »
L’AMF rappelle que cette mesure d’assouplissement « ne doit pas avoir pour effet de déconstruire à terme le cadre de la réforme des rythmes scolaires engagée en 2013 alors que celle-ci a impliqué, pour les collectivités, un travail colossal et un investissement conséquent pour la mise en œuvre d’une nouvelle politique d’offre périscolaire ainsi qu’un rapprochement enrichissant avec les autres acteurs éducatifs. »
Aussi, l’AMF va saisir le Premier ministre de ces difficultés. « Eu égard à ces enjeux et dans l’hypothèse où les incertitudes financières ne seraient pas rapidement levées, elle demandera au gouvernement l’inscription de ce dossier à l’ordre du jour de la prochaine Conférence nationale des territoires. »
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