Comme « l’explosion d’une bombe », « un grondement »… Les habitants des îles Saint-Martin et Saint-Barthélemy n’avaient pas de mot hier pour qualifier le terrible ouragan de catégorie 5, qui a balayé leurs îles ce mercredi dès midi. Le phénomène a débuté par des déferlantes de 12m de haut qui ont submergé les côtes, s’en sont suivies des rafales de vent pouvant dépasser les 300km/h selon les sites météo.
Ce jeudi matin, il est difficile de dresser un bilan les deux îles française des Antilles semblant coupées du monde, les téléphones de fonctionnent plus. Les liaisons aériennes sont impossibles, l’ancien ministre des Outre-mer, le guadeloupéen Victorin Lurel, expliquait que l’aéroport de Saint-Martin était dévasté et que la préfecture était en partie détruite.
Le président de la République Emmanuel Macron avertit d’un bilan « dur et cruel ». Le préfet de Guadeloupe fait état d’au moins 6 morts sur Saint-Martin, « mais le bilan n’est pas définitif, loin de là », et a dressé un premier état des lieux : pas d’électricité sur Saint-Martin suite à un black-out, la préfecture en partie détruite, la caserne des pompiers sinistrée, et même black-out à Saint Barthelemy, où la caserne de pompiers est inondée sous un mètre d’eau, et les engins hors service.
La ministre des Outre-mer Annick Girardin est arrivée ce jeudi matin en Guadeloupe avec des «renforts humains et matériels», elle expliquait « se préparer au pire » avant de s’envoler.
Il s’agit d’un « phénomène climatique exceptionnel » selon les spécialistes météorologues, de la taille de la France, avec un œil de 60km de long et des rafales maximales de 363km/h.
Aujourd’hui jeudi à 6h du matin (heure métropole), l’ouragan Irma s’éloigne en se dirigeant vers les Bahamas. Mais vendredi et samedi, un nouveau phénomène pourrait concerner les deux îles antillaises puisque un nouvel ouragan, baptisé José passera à 300km au nord-est avec des vents de 90 à 100km/h.
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