Nous avons un nouvel avocat. Marine Le Pen n’en finit plus de se refaire une santé politique en se portant au chevet de Mayotte. Le site BFMTV rapporte les propos de la présidente du FN ce lundi 25 mars : “Je finis par me poser la question de savoir si l’absence totale de réaction (du gouvernement) ne cache pas une volonté d’arriver à une situation de non retour (…) et qu’on finisse par laisser Mayotte”.
Le milieu politique parisien s’était ému de son premier soutien à un candidat LR, le Mahorais Elad Chakrina. Or, ce n’était pas tant une question d’ouverture politique qu’un prétexte pour relancer le débat sur le droit du sol en mettant Mayotte en exergue, puisqu’elle a déposé la semaine dernière une proposition de loi de “mesures d’urgence” pour Mayotte, dont la suppression du droit du sol.
Quand elle ne diabolise pas une situation déjà tendue et dont les habitants ont conscience, “Si on continue comme ça, on va perdre Mayotte” par un “effet de substitution de populations”, Marine Le Pen porte un juste jugement sur “l’exemple-Mayotte”, quand elle explique que les difficultés auxquelles Mayotte est confronté sont “l’avant-garde des problèmes” qui attendent la métropole. Elle pense bien sûr à la pression migratoire. On parle souvent ici de notre territoire comme un “laboratoire”, mais qui n’est pas utilisé à sa juste valeur, notamment sur les solutions citoyennes ou de proximité pour résoudre la délinquance, le rôle jouée par les religieux ou les écoles coranique… Des éléments que la présidente FN ne relève pas.
Elle se veut alarmiste sur le silence de gouvernement, “Si on ne tape pas fort à Mayotte (…) on va donner des idées peut-être à d’autres dans d’autres territoires” comme en Guyane, a-t-elle estimé.
A.P-L.
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