24.9 C
Dzaoudzi
vendredi 22 novembre 2024
AccueilSociété« Beaucoup d’emplois publics ne servent à rien »

« Beaucoup d’emplois publics ne servent à rien »

L’étude « qualitative » du bilan social des collectivités de Mayotte, c’est la partie explosive du dossier. Pour la première fois, le CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale) a réalisé des séries d’entretiens avec des élus et des responsables des ressources humaines des collectivités locales pour évaluer, au-delà des chiffres, les dysfonctionnements rencontrés… et ils ne manquent pas. Même si ces problèmes sont connus de tous, cette fois, ils sont écrits noir sur blanc. 642-444 dumps

Première critique : une culture de l’embauche qui confond politique sociale et politique de recrutement (voir vidéo). Les élus ont tendance à proposer des postes à des administrés en difficulté plutôt que de les faire bénéficier d’accompagnements sociaux. Les conséquences sont lourdes et durables. La masse salariale de leur collectivité s’en trouve alourdie sans pour autant proposer de nouveaux services à la population, d’autant que ces agents n’ont pas toujours de compétences à faire valoir.

L’étude pointe également le déficit managérial chronique : sous-encadrement, méconnaissance du rôle et de la posture de manager, confusion des rôles entre les élus et les cadres. Plus généralement, l’organisation du travail semble ne pas être assez structurée. Dans les collectivités locales, trop souvent, « on ne sait pas qui fait quoi ».

« Les gens ne cherchent pas un travail, mais un salaire »

Au fil de l’étude, on découvre que « les investissements sont pensés sans réflexion ou définition de politique publique », l’exemple le plus frappant étant les constructions de MJC (Maison des jeunes et de la culture) sans que l’animation ou l’entretien soient prévus. 640-461 dumps

Souvent, peut-on lire également, la « culture du service public » est peu développée, les personnels n’établissant pas de lien entre les postes occupés et leur mission à destination de la population. L’étude résume cette situation d’une phrase lapidaire : « les gens ne cherchent pas du travail, mais un salaire ». Et le document d’égrainer les exemples comme la qualité de l’accueil du public jugée « défaillante » ou encore une liste d’emplois qui « ne servent à rien » car ne correspondant pas à un besoin (Gardiens, chauffeurs…).

Face à ce constat sans fard, comment changer les choses ? L’étude explique qu’il faut tenter de remobiliser des « agents oisifs » et les réorienter vers des activités utiles, tout en reconnaissant que certains « ne semblent pas ‘reconvertibles’ et grèvent la masse salariale empêchant le recrutement d’agents sur des métiers indispensables ».

Ce n’est pas l’ensemble des agents des collectivités locales mahoraises qui sont ainsi visés mais l’étude ne dit pas non plus combien des 7900 employés sont ainsi montrés du doigt.
Pour la fonction publique territoriale, les changements attendus sont donc très importants pour pouvoir développer un service public de qualité que la population ne manquera pas de réclamer dans les années à venir.

Article précédentJet de pierre sur un bus
Article suivantUn bilan social sévère

1 COMMENTAIRE

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139114
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139114
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139114
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139114
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139114
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139114
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...