Ecole bloquée. Des parents d’élèves ont empêché, ce mardi 1 octobre au matin, l’école primaire Doujani 1 d’ouvrir ses portes. Le feu couvait depuis le début du mois de juillet. A la veille des grandes vacances, cette école du sud de Mamoudzou a vu partir en fumée deux salles de classes. L’incendie reste à ce jour inexpliqué mais les conséquences se font ressentir durement aujourd’hui.
Les griefs des parents sont multiples et ils rejoignent le sentiment des personnels de l’école qui souhaitent pourtant rester discrets. Depuis la rentrée, l’école a dû revenir à un système de rotation totale, avec une partie des élèves en classe le matin, l’autre moitié l’après-midi. Car en plus des deux salles carbonisées, trois autres sont en chantier à un rythme relativement lent.
« Beaucoup de salles de classes sont dans un état de vétusté inacceptable, explique une mère de famille. Mais enfants vont dans des classes avec des vitres cassées et des bureaux très abîmés ! » Et les problèmes vont bien au-delà. « Les toilettes fonctionnent très mal, ajoute une autre maman en colère. Imaginez : il n’y a qu’un seul point d’eau pour les 600 élèves de l’école ! »
Dans la cour, il est également facile de se rendre compte que les barrières du chantier ou les clôtures de sécurité ont réduit l’espace de moitié. « Cette école est dans un état lamentable et nous continuerons à dire notre colère tant que les choses ne changeront pas », menace un autre parent d’élèves.
Le directeur de cabinet du maire de Mamoudzou, le directeur adjoint des services (DGA) en charge des affaires scolaires et un inspecteur de l’éducation nationale se sont rendus sur place pour écouter la grogne et tenter de calmer les esprits. « Ils nous ont promis que des travaux vont démarrer d’ici peu, explique une maman. Nous, on leur donne quelques jours. Et si rien ne bouge très vite, ils vont entendre parler de nous ! »
RR
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