Daniel Zaïdani appelle à un débat ouvert sur les orientations stratégiques du SMIAM en charge des constructions scolaires du premier degré. Il s’interroge sur les manœuvres actuelles.
« Quelle est cette précipitation soudaine ?! » s’enquiert le chef de l’exécutif du département que nous avons joint au téléphone. La remise en cause préfectorale de l’institution « vieille de plus de 35 ans » est sujette à caution selon lui. Il est d’accord sur le constat d’échec actuel : manque d’écoles dans le premier degré, insuffisance de salles de classe, délabrement, « et cela alors que nous versons 26M€ de subventions de fonctionnement ». Et que l’État abonde de 10M€ chaque année en investissement, accompagné des communes qui versent leur quotte part, sans voir la couleur des écoles.
Face à cet échec, le préfet Jacques Witkowski propose de reprendre la main. C’est logique pour Daniel Zaïdani que l’Etat exige des résultats, « mais pas au détriment d’une gouvernance qui doit rester dans les mains des maires. Si c’est une question de compétence, il faut y remédier en recrutant un cadre capable ». Comme l’actuel président du SMIAM, il déplore une enveloppe insuffisante pour le chantier en cours.
Un des instigateur du débat actuel est le maire de Tsingoni, Ibrahim Boinahery, également président de l’Association regroupant dix mairies de Mayotte. Premier pourfendeur du SMIAM actuel, il défend maintenant la structure en proposant une représentation directe des maires.
Daniel Zaïdani de son côté, s’interroge sur la précipitation à mettre en place une nouvelle gouvernance, « à 5 mois des élections municipales et alors que l’actuelle présidence est à 6 mois de la fin de mandat »…
Anne Perzo-Lafond
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