14 scientifiques sont réunis pendant 3 jours pour travailler sur la qualité des eaux du lagon. L’objectif est de rassembler leurs études pour surveiller l’évolution de nos eaux côtières et rendre compte à Bruxelles de la volonté de préserver notre environnement marin.
Autour de la table, que de diplômes, d’expériences et d’expertises ! Les 14 scientifiques réunis par le Parc naturel marin sont des références dans leur domaine : mangrove, courants marins, corail, plancton, chimie de l’eau… des spécialités souvent très pointues qu’ils mettent au service du lagon de Mayotte.
Issus de différentes institutions de recherches, ils vont échanger pendant trois jours sur les études débutées récemment ou depuis de très nombreuses années.
«Votre travail n’a pas vocation à déboucher sur des conclusions et des résultats définitifs au bout de trois jours» préviennent les chargées de mission du Parc marin en ouverture des sessions de travail. De fait, les ateliers permettent surtout de faire un point sur des travaux en cours et d’initier des démarches qui pourront aboutir rapidement pour certaines ou s’étaler sur un ou deux ans pour d’autres, «même si à un moment donné, il faut trancher !»
Les ateliers s’orientent sur une thématique primordiale pour les utilisateurs du lagon : la qualité des eaux côtières. Les travaux sur les herbiers marins, les invertébrés, le phytoplancton ou le corail, vont servir de base d’analyse pour établir un état des eaux du lagon.
Se conformer à la directive européenne sur l’eau
«La qualité de l’eau est une des missions du Parc naturel marin » précise Cécile Perron, la directrice déléguée. «Nous allons devoir rendre des comptes au niveau européen de la qualité des eaux de baignade, de l’aquaculture et pour le développement de tous les usages du lagon. D’où l’importance de définir des indicateurs à la fois de qualité mais aussi de gestion au quotidien».
Mayotte va, en effet, devoir atteindre les objectifs de la Directive cadre sur l’eau (DCE), un texte du Parlement européen adopté en 2000. La DCE vise à protéger les ressources en eau, qu’elles soient douces ou salées, en s’attaquant aux pollutions pour garantir et parfois restaurer leur état.
Rassemblés dans un même lieu, ces spécialistes basés à Marseille, Dinard, Toulouse, La Réunion et bien sûr Mayotte, vont surtout pouvoir échanger directement et en profondeur, une proximité que ne permettent pas les visioconférences dont ils sont de grands habitués. Les conclusions qu’ils signeront devraient donner une ligne directrice pour une gestion durable des eaux du lagon et tenter de définir des urgences pour les préserver des pollutions humaines toujours plus destructrices.
RR
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