Assiste-t-on a un nouveau feuilleton de pression des «institutions étatiques» sur un dirigeant mahorais compétent, comme semble le penser Me Larifou, le défenseur de Mahamoud Azihary ? En tout cas, le ministre de l’Intérieur est appelé à l’aide.
On se souvient que le 29 novembre dernier, le directeur général de la Société Immobilière de Mayotte (SIM), Mahamoud Azihary, avait été interpellé par la police peu de temps après une intrusion à son domicile. Les charges de «violences volontaires avec armes et séquestration» avaient été retenues contre lui. Il était libéré après 11 heures de garde à vue.
Mais comme dans plusieurs affaires judiciaires touchant Mayotte, son procès verbal d’audition passait entre plusieurs mains, «dont celles de certains journalistes» ainsi que le dénonce son avocat, Me Saïd Larifou dans un courrier adressé au ministre de l’Intérieur. Il y dénonce «l’action et les méthodes employées par la police judiciaire chargée de leur dossier».
En effet, alors que l’épouse de Mahamoud Azihary refusait de répondre aux questions des enquêteurs en l’absence de leur avocat, ce dernier rapporte la réponse des policiers : «Madame, la loi vous oblige à répondre à nos questions dans les deux heures suivant votre mise en garde à vue, que votre avocat soit là ou non. Il se pourrait que votre avocat soit mort ! S’il est mort, vous continuerez à l’attendre pour répondre à nos questions ?»
Pour l’avocat, cette attitude n’a d’autres buts que de «nuire à Monsieur Mahamoud Azihary, du simple fait qu’il soit dirigeant mahorais de référence, dont la compétence est unanimement reconnue, et qui refuse tout compromis à des méthodes susceptibles de nuire aux intérêts de Mayotte».
Si Me Larifou a voulu frapper haut, c’est pour appeler à l’intervention du ministre «pour mettre fin à ces pratiques indignes des institutions étatiques».
A-P.L.
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