Sur le principe, c’est parti ! La décharge dédiée au traitement des déchets qui ne peuvent être recyclés (ISDND) devrait pouvoir être exploitée. L’île est néanmoins passée tout prés de la sanction européenne.
Il fallait trouver un financement de 4 millions d’euros pour l’exploitation de l’ISDND situé à Dzoumogné, et chargé désormais de recueillir tous les déchets non-valorisables d’une île qui ne possédait jusqu’alors que des décharges à ciel ouvert. C’est fait. De même, il n’y aura qu’un seul syndicat de traitement des déchets (et bientôt de leur collecte), le SIDEVAM (évoluant pas la suite en SIDEVAM 976).
Les communes qui adhèrent à la structure (toutes sauf Tsingoni, Bandraboua et Chirongui) devaient participer en prélevant une taxe de 20 euros par an auprès de chacun de leurs administrés. Ce qu’ils avaient refusé de voter il y a quelques semaines, l’acte cadrant mal avec une campagne municipale selon eux.
En l’absence de financement, c’est l’exploitation d’une installation financée par l’Union européenne qui était repoussée, ce qui pouvait se sanctionner par des demandes de remboursement et des pénalités. Face à l’impasse, le préfet Jacques Witkowski avait proposé une réduction de la somme à 11 euros par an et par habitant tout en tenant un langage de fermeté.
Réunis ce mardi, les maires ont délibéré en faveur de cette dernière proposition, ce qui permet au gestionnaire, la Star, de lancer l’activité. Avec encore un bémol toutefois, celle des trois instruments de mesure des nappes d’eau souterraines défectueux. Ces piézomètres ont été livrés avant réception par le SIDEVAM. Il faut malgré tout trouver les 138.000 euros nécessaires à leur remplacement.
C’est à cette fin que le directeur du SIDEVAM a reçu ce mardi des maires, l’autorisation de signer des avenants. Une somme que devra néanmoins débourser in fine le Conseil général en tant que maître d’ouvrage, quitte à ce qu’il se retourne contre le responsable.
L’ISDND n’attend donc plus que le feu vert des conseillers généraux, et la livraison des trois piézomètres dans deux à trois mois, pour recevoir à Dzoumogné les premiers camions de déchets.
Anne Perzo-Lafond
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