Le revers qu’avait essuyé Ahamed Attoumani Douchina pour n’avoir pu assister au Conseil des ministres de la Commission Océan Indien n’aura pas été classé sans suite au ministère des Affaires étrangères.
On se souvient du mini incident diplomatique que la présence de l’ancien président du Conseil général de Mayotte avait provoqué : l’ambassadrice à la coopération régionale Claudine Ledoux ayant indiqué ne pas être informée d’un mandat gouvernemental autorisant la présence de Mayotte dans une institution, la COI, dont elle était jusqu’alors exclue.
Evoquant ce sujet sensible entre les îles des Comores, c’est le ministre Laurent Fabius lui-même qui a adressé à A.A. Douchina une lettre daté du 18 avril. Il y parle « d’incompréhensions entre les représentants de l’Etat et vous-même au sujet de la délégation française ». Il faut dire que ce fut un essai mal bordé, le conseiller général n’ayant pas été intégré au préalable à la délégation réunionnaise.
Le ministre souligne que ces incompréhensions auraient pu être évitées, et indique qu’il veillera « personnellement à ce qu’une telle situation ne se reproduise plus car elle heurte l’image extérieure de notre pays ».
La prise en compte officielle de ce « couac » était importante pour ne pas casser du côté mahorais, la logique du rapprochement avec Moroni, ainsi que le précise Laurent Fabius en parlant de « l’importance qu’[il] accorde en liaison avec la ministre des Outre-mer à la parfaite insertion du département de Mayotte dans son environnement régional ».
A.P-L.
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