Les délégués communaux ont élus le président du Syndicat en charge de l’eau potable et de l’Assainissement à Mayotte. Un gros challenge.
Chacune des 17 communes de Mayotte désigne deux délégués chargés de siéger au Syndicat de l’Eau et de l’Assainissement de Mayotte (Sieam). Ils sont issus des équipes municipales fraîchement élues. Le scrutin se déroulait ce vendredi matin à 9 heures.
Les 34 délégués ont donc désigné par 20 voix contre 14 Moussa Mouhamadi Bavi*, élu de la commune de Bouéni, comme président du Sieam. C’est Hassani Abdallah ancien maire de Mamoudzou qui le suppléera en tant que 1er vice-président.
C’est une place à haute responsabilité que vient d’investir l’élu de Bouéni : le Syndicat de l’Eau et de l’Assainissement de Mayotte est responsable de l’évolution de Mayotte dans ces domaines, dans une logique de rattrapage des normes d’hygiène française et européenne. Il est d’ailleurs le plus gros consommateur potentiel de Fonds européen en la matière, les besoins sont de 700 millions d’euros, et doit tenir ses engagements sur les dérogations qu’il a obtenues de l’Union européenne notamment sur l’assainissement.
Si le taux de raccordement des ménages à l’eau potable est de 66%, celui de l’assainissement est encore très faible. Le nouveau président prend donc la suite de Maoulida Soula, ancien élu de Dembéni, qui a mené une politique ancrée sur les macro stations d’épuration, «plus proches des techniques validées par l’Europe que les petites», plaidait-il. Pour le nouveau président, “la priorité c’est logiquement l’assainissement avec le portage des grands projets qui répondent aux fonds européens”
Une Station d’épuration couvrant les 80.000 équivalents habitants de Mamoudzou sud et Koungou est d’ailleurs en réflexion, ainsi que la retenue collinaire de Ouangani.
Anne Perzo-Lafond
* Président des jeunes UMP, président du Centre de Ressources et de Cohésion sociale
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