Stéphanie a achevé jeudi matin son périple à bord du vol de XL Airways, détourné durant plusieurs heures au Caire . Assise à l’arrière de l’appareil où étaient maitrisés les “deux ivrognes”, elle témoigne de l’effervescence du personnel de bord.
Ce sont apparemment deux amis qui avaient un peu trop forcé sur la boisson. “Quand ça a commencé a dégénérer, ça a été très rapide. Il y avait un homme complètement ivre, il était hystérique”, rapporte Stéphanie. Maîtrisé au sol par le personnel de bord, l’homme se débattait très fortement, ” ce n’était pas une bagarre, ils étaient cinq sur lui pour le bloquer. Ensuite son copain, tout aussi rond, est arrivé pour le calmer, mais… en sautant par dessus les sièges, ça n’a pas calmé les hôtesses !”
D’autres passagers rencontrés par le JIR indiquent que le premier individu “a même frappé une hôtesse au visage et a tenté d’ouvrir une porte ». C’est à se moment, entre les cris du personnel de bord et des deux ivrognes, que le pilote de l’avion a décidé de détourner l’avion au Caire. “La situation était ahurissante. L’annonce du pilote n’a rien fait pour arranger les choses en nous disant précisément qu’il était obligé de détourner l’avion en Égypte, car il y a un individu d’une violence extrême à bord. Pour moi les mots étaient disproportionnés, j’ai parlé à certains passagers à l’avant de l’appareil, ils ont cru à ce moment à une attaque terroriste !”
Sans menottes
Selon la passagère, l’équipage n’a rien fait pour calmer la situation. ” Ce qui m’a choqué, c’est qu’ils répondaient à l’agressivité par l’agressivité, ils hurlaient autant que les deux excités. Aucun passager ne s’est levé, car la situation était loin d’être dramatique. Selon moi il n’y avait pas lieu de détourner un avion.”
Après l’atterrissage, au Caire, les policiers égyptiens sont montés dans la carlingue de l’appareil pour embarquer les deux énergumènes. “Ils ne voulaient pas les prendre au début, ils ont embarqué le premier, je n’ai pas vu sortir le deuxième, sans même lui passer les menottes, alors qu’ils les insultaient en français…”
Le vol a pu redécoller après 6 heures d’attente. “Arrivé à La Réunion à 18 heures, on ne savait même pas s’il fallait qu’on récupère nos bagages, nous n’avons pas été informés par la compagnie. J’ai appris par la suite dans l’hôtel où nous étions logés, que les chambres avaient été réservées dès 15 heures par XL.”
Alors que l’arrivée était prévue mardi matin à Mayotte, les passagers ont atterri en fin de journée à La Réunion, non sans s’être sustentés d’un sandwich dans l’avion, vendu 5 euros par la compagnie.
A.L.
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