La mort tragique d’une petite fille a provoqué des tensions à Kawéni durant les deux derniers jours. Mercredi, une fillette de trois ans a été retrouvée par son père après qu’elle a basculé dans une grande bassine remplie d’eau. La famille a d’abord appelé les pompiers puis le SAMU. L’arrivée des secours a suscité un moment de colère de la part du voisinage, mécontent de la lenteur de leur intervention. La police nationale a dû intervenir pour calmer les esprits.
Le médecin chargé de constater le décès a alors émis un obstacle médico-légal, ce qui signifie qu’il estimait une autopsie nécessaire pour confirmer les causes du décès. Refus de la famille qui craignait à la fois que des organes soient prélevés du corps de la fillette mais aussi d’avoir à régler le déplacement des pompes funèbres. Après une longue discussion, le Capitaine de police Chamassi a finalement obtenu que la famille laisse partir la dépouille et a expliqué qu’aucun prélèvement d’organe n’est effectué à Mayotte et que la mairie est tenue de régler les frais quand la famille n’en a pas les moyens.
Environ deux cents personnes s’étaient rassemblées dans ce quartier «garage No No» de Kawéni. Quelques jets de pierres se sont alors produits.
Hier jeudi, nouvelle crispation. Alors que la famille allait reprendre possession du corps de la fillette au CHM, il s’est avéré qu’elle devait effectivement payer les frais de pompes funèbres, la mairie n’ayant pas pris le dossier en charge. L’entreprise de pompes funèbres a finalement renoncé à tout règlement, ce qui a permis d’apaiser la situation et à la famille de procéder à l’inhumation de la fillette.
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