Pour rendre plus sûrs les trajets quotidiens des élèves de Mayotte, la société Matis a commandé un petit film pédagogique. Un travail de prévention pour généraliser les bons comportements.
[hana-flv-player video=”https://migration.lejournaldemayotte.com/wp-content/uploads/2014/05/bus_512-1-1.flv” width=”400″ height=”autow” description=”” player=”6″ autoload=”true” autoplay=”false” loop=”false” autorewind=”true” skin=”minimalist” /]Un petit film pour donner les bons réflexes aux jeunes dans les bus scolaires. La société Matis et conseil général ont commandé à deux sociétés mahoraises, l’agence Nautilus et à la société de production First prod, un court métrage de 5 minutes. Sans commentaires, ce film raconte deux fois la même histoire. La première version concentre tous les mauvais comportements des jeunes dans les transports scolaires : chahuts, bagarres, incivilités, autant d’attitudes à risque qui perturbent le chauffeur et conduisent à l’accident. La deuxième version, avec des collégiens et lycéens calmes et disciplinés, montre un monde idéal où le trajet maison-établissement scolaire se passe le plus tranquillement du monde.
Des lycéens impliqués dans le projet
Ce film a été réalisé ces derniers mois avec des lycéens de Chirongui, une soixantaine d’élèves impliqués sur les quatre jours du tournage. Intégrés dans une section «audiovisuel» de l’établissement, ils ont découvert le travail cinématographique, de l’écriture du story-board à l’organisation d’une journée de tournage. «Deux élèves n’ont pas souhaité participer devant la caméra mais ils ont réalisé le making-of. L’un d’eux a même composé la musique originale du film», se félicite Barbara Bouëssay de First prod qui accueille depuis sept ans des stagiaires du lycée de Chirongui.
Cette fiction pédagogique a déjà été vue par l’ensemble des transporteurs scolaires réunis ce dimanche. Il sera projeté au cinéma, en ouverture des séances, et bien entendu dans les établissements scolaires où des médiateurs feront réagir les élèves
après la diffusion.
L’enjeu de la sécurisation des transports
Chaque jour, Matis transporte 21.000 collégiens et lycéens, ils n’étaient que 17.000 en 2010. Une augmentation exponentielle qui ne faiblit pas, ils devraient être 8% de plus à partir de septembre. Dans ces conditions, sécuriser au maximum ces trajets devient un enjeu essentiel. Le président du conseil général, Daniel Zaïdani, indiquait que 85 médiateurs de la collectivité ont été mis à disposition dans les bus et à proximité des arrêts sensibles.
Matis, qui est chargé du transport scolaire jusqu’en 2018, rappelait que ce film s’inscrit dans un ensemble d’actions pédagogiques qui vont de la formation et la sensibilisation du personnel aux rencontres avec des élèves dans les établissements mais aussi dans les locaux de la société où des journées portes ouvertes ont été organisées.
Tout ce travail de sécurisation se fait en parallèle de la mise aux normes du système de transport qui rejoint les standards métropolitains. A partir du 21 septembre, des éthylotests seront par exemple obligatoires pour les véhicules de transports en commun mis en service après 2010, une norme généralisée à l’ensemble de ces véhicules en septembre 2015.
RR
Le Journal de Mayotte
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