L’enquête sur les violences commises lors du vol d’XL Airways, dérouté au Caire le 6 mai dernier, est bouclée. L’affaire sera jugée à Mamoudzou le 27 août.
Le procureur de la République de Mamoudzou a rassemblé toutes les pièces du puzzle. Après l’audition du personnel de bord et de nombreux passagers à La Réunion et à Mayotte, Joël Garrigues a décidé de renvoyer devant le tribunal correctionnel un des passagers, fauteurs de troubles présumé à bord d’un vol Xl Airways le 6 mai dernier. Ce Mahorais de 37 ans sera jugé le 27 août pour violences aggravées car en état d’ivresse et pour avoir commis ces violences dans un moyen de transport collectif.
Les auditions des gendarmes n’apportent pas d’éléments suffisants pour poursuivre l’autre passager ivre, un Belge de 34 ans.
Un passager mahorais agressif
L’Airbus 330-200 de la compagnie avait décollé de Roissy avec un premier équipage ensuite remplacé lors de l’escale prévue à Marseille, comme le rapporte le Journal de l’Ile de La Réunion. «Lors du passage de consignes, la première équipe avait indiqué à leurs collègues que deux des passagers étaient particulièrement agités car alcoolisés.
Les deux hommes parlaient très forts et d’autres passagers leur ont demandé de se calmer puis les choses ont commencé à dégénérer. Le Mahorais a alors secoué des sièges de ceux qui avaient le tort de leur faire des récriminations. Des hôtesses et des stewards sont ensuite intervenus et ont tenté de confisquer les deux bouteilles de whisky. Le passager mahorais s’est alors montré très agressif verbalement et une bousculade est intervenue. Un steward l’a informé que la police serait avertie et qu’il devrait rendre des comptes à l’arrivée.
Encore plus en colère, le passager s’est ensuite rendu au fond de l’appareil où il a frappé deux stewards et une hôtesse. D’autres membres d’équipage et des passagers, dont un pompier, ont dû intervenir pour le maîtriser.»
Le second passager mis en cause, de nationalité Belge, aurait alors escaladé des fauteuils puis serait tombé sur un hôtesse.
Deux stewards et une hôtesse partie civile
Tandis que la situation devenait de plus en plus tendue à l’arrière de l’avion, le commandant de bord n’a pas voulu prendre le risque de poursuivre le vol. Il décide alors de faire escale au Caire où les deux hommes ont été débarqués et remis aux autorités locales. Pour le Mahorais, la fin du voyage s’est faite sur un vol Kenya Airways via Nairobi. Pour le Belge, qui n’avait qu’une carte d’identité avec lui et pas de passeport, le séjour en Egypte a été un peu plus long avant de pouvoir quitter le pays.
Les 147 passagers du vol d’XL Airways sont arrivés à la Réunion avec huit heures de retard. L’escale de Dzaoudzi avait été supprimée car le pilote n’a pas souhaité poser l’avion sur notre aéroport, alors que les atterrissages de nuit sont désormais possibles.
Pour Xl Airways, l’ensemble des coûts liés à l’incident, dont les frais d’hôtel pour les passagers qui devaient descendre à Mayotte puis le réacheminement par un vol d’Air Madagascar, sont particulièrement élevés, note le JIR. La compagnie aura bien du mal à se faire rembourser par le passager en cause en cas de condamnation.
Deux stewards et une hôtesse d’XL Airways, qui se sont vus délivrer des certificats d’incapacité de trois jours après avoir reçu des coups, devraient se porter partie civile lors du procès.
Le Journal de Mayotte avec le JIR
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