La Campagne de vaccination bat sont plein cette semaine, et fait le plein justement à Koungou de carnets de vaccination à remettre à jour, et d’informations sur l’utilité de la vaccination.
Hélène désinfecte son aiguille, mais quelques secondes avant, au passage de la compresse stérile, la petite Naïma blottie contre sa maman, se met à pleurer, « ça va aller vite, tu ne sentiras presque rien ! » Les mots sont universels, bienvenus à la permanence du jour de vaccination de la commune.
C’est l’Agence régionale de Santé qui, comme l’année dernière, a lancé cette Semaine de vaccination, à la fois « pour expliquer aux mahorais les bénéfices individuels et collectifs de la vaccination », et « pour les inviter à mettre à jour les vaccins ».
L’école de Koungou Plateau, perdue au fin fond d’une rue du village, est le point de ralliement des habitants invités par affiche, « ou par le foundi », entendre le directeur de l’école, à se faire vacciner.
Un gros travail d’information
« Vaccination : êtes-vous à jour ? », invitent en effet les pancartes. Devant la salle, plusieurs bouénis attendent leur tour. Pas une seule ne parle français, mais, par traducteur interposé, nous comprenons que Faouzia qui vient d’entrer dans la salle ne sait pas ce que signifie la vaccination. « Sindzano ? Elle montre son bras. « Le fait qu’elle soit là, c’est qu’elle a compris que c’était important pour sa santé », rassure l’infirmière du CHM Hélène Marty.
Le médecin de l’équipe, Catherine Gery-Fernique, contrôle les carnets de santé : « les enfants sont plutôt à jour, les
adultes moins. Les femmes ont un avantage sur les hommes, elles sont suivies pendant leur grossesse ».
Les vaccins pratiqués ce jour, ou les rappels, sont les Pentacoq (Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Poliomyélite et Méningites) et ROR (Rougeole, Oreillon, Rubéole), « nous ne pouvons pas pratiquer de vaccin d’Hépatite B si la personne ne l’a jamais fait car il faut une prise de sang auparavant, ni d’Intradermo réaction qui nécessite un contrôle 48 heures après », indique Hélène Marty.
Avec Fouraha Bourahima, l’adjointe administrative, elle essaie de mettre en confiance et rassurer, mais ce n’est pas facile, et une petite fille s’accroche toujours à la porte pour ne pas entrer… universel.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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