Non seulement le Service des pompiers bascule vers un statut départemental, mais le colonel Sorribas passe la main.
Officiellement, il n’est plus Sapeur Pompier, « je suis en limite d’âge» Le colonel Edmond Sorribas, jusqu’à présent directeur du SDIS (Service départemental d’Incendie et de Secours), et actuellement chargé de mission, attend son successeur. Il devrait arriver le 1er août.
C’est le colonel Bertrand Cassou qui le remplace. Chef de division en Formation spécialisée à l’Ecole Nationale supérieure des Officiers Sapeurs Pompiers d’Aix-en-Provence, le futur directeur du SDIS a déjà pratiqué l’Outre-mer pour avoir exercé à Tahiti. Il est venu à Mayotte il y a un an et demi.
Il prendra la direction d’une structure en cours de mutation. Il devient en effet un Service départemental à part entière, là où il était un des services du Conseil général. Un Conseil d’administration est en cours de constitution. Le président du Conseil général en devient président de droit et 15 de ses membres auront une voie délibérative : 9 sont issus du Conseil général, ils ont été élus en Séance plénière ce jeudi, et 6 seront des maires. Leur élection se tiendra le 25 juillet.
184 pompiers professionnels
Le préfet est membre de droit, et auront une voie consultative, le directeur du SDIS, le médecin chef, deux représentants des sapeurs-pompiers professionnels, un des sapeurs-pompiers volontaires et le président de l’Union départementale des sapeurs-pompiers.
Le SDIS bénéficie d’un budget avoisinant les 13 millions d’euros pour un effectif assez impressionnant. Ils sont en effet 184 sapeurs-pompiers professionnels, dont les officiers et les non opérationnels, 43 personnels administratifs et techniques, 50 pompiers au statut mutant et 385 sapeurs-pompiers volontaires. « Nous fonctionnons en 24 heures sur 24. Pour un pompier en action, il faut en compter 6 dans l’effectif si l’on veut respecter les repos », explique le colonel Sorribas.
2014 sera une année de transition : « le Conseil général (CG) finance l’intégralité du fonctionnement du Service, qui sera assuré en 2015 pour partie par les communes ». En métropole, la répartition est en moyenne de 56% pour le CG et 44% pour les communes.
Le président de l’Association des maires, Said Omar Oili, a avancé la semaine dernière un chiffre avoisinant 40% pour les communes qui devra être précisé en Conseil d’administration. Il devrait se tenir le 30 ou le 31 juillet, pour respecter les délais post élections municipales de 4 mois.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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