Le premier jour du festival a réuni les amoureux des mélanges de musiques traditionnelles et de rythmes modernes. Il se poursuit ce samedi soir avec une programmation qui devrait séduire.
Le Festival qui mêle racines et rythmes modernes, est devenu incontournable depuis sa création en 2007 par quelques amis. Il réunit sur la même affiche des artistes traditionnels, du Word musique, des musiques actuelles, et des groupes acoustiques.
Il débutait ce vendredi soir par le Défi Chansons pour lequel 10 candidats s’affrontaient sur cinq thèmes liés à la santé ou l’environnement. C’est devant un parterre très clairsemé que les candidats ont défilé sur scène et avec une sonorisation plus que moyenne. Leur travail a fait la différence et les morceaux portant sur le cancer, les grossesses précoces ou le lagon ont fini par mettre le début d’ambiance qu’il manquait à la soirée sur le plateau de Chiconi.
C’est la voix envoutante de Sourette qui fait gagner Rédiabylang pour lequel il chantait “Richesse et culture”. Pour Repema c’est “Zaza” d’Ahmed Said Ali, alors que c’est la lutte contre le sida pour Revist qui était préférée avec “L’amour en liberté” de Saandati. “Solidarité face au cancer” de Lima Wild était choisie pour Amalca et enfin pour le Parc Naturel Marin, c’est comme on pouvait s’y attendre “Faham” de M’kaya qui l’emportait, déjà presqu’île tube, alors que le Parc souhaite garder les deux chansons qui leur étaient dévolues.
Une programmation éclectique
Se sont ensuite produits les artistes invités cette année au Festival Miltsika. Le plateau sporif a commencé à se remplir vers 22 heures, alors que Klan Demba était sur scène pour plusieurs morceaux de percussion sur un rythme tsoba-tsoba. Ils ont déjà sorti deux albums, « Sauvage réo » et « Mpitraha tsara bé ».
Le réunionnais Fabrice Legros, aux influences diverses, Sting, Chet Baker, Sabouk, chante le Maloya métis. Il était suivi par Mwegne Mmadi, avec son dzendzé, accompagné de guitare et basse qui parle autant de politique, d’amour ou de la vie quotidienne dans un style AfroNgoma. En clôture, Wubani Spirit a enflammé la scène avec son reggae roots, et un ensemble son et lumière qui lui avait permis de décrocher le trophée Hichima du meilleur concert live en 2013.
La programmation de ce samedi soir devrait attirer les amateurs, puisqu’on retrouvera le rythme endiablé des mauriciens Lespri Ravann, le réputé chanteur engagé Abdou Chihabi qui avait salle comble au MIDEM de Cannes, la Lyonnaise Karimouche au look de café théâtre qui mêlent musique urbaines et chansons françaises, les malgaches Voix du sud qui alternent musique profanes et religieuses dans un spcetacle-animation et enfin, le « Balahé M’limba » de Jean-Raymond Cudza qui en est à son 9ème double album, qui mêle tradition et modernisme en utilisant le gabusi dans ses compositions.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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