Le dernier bulletin de l’Institut d’Emission des départements d’Outre-mer porte sur la situation financière du département au cours du deuxième trimestre. En résumé, elle s’est essoufflée.
Si l’IEDOM parle de « contexte d’amélioration du climat des affaires », l’institut met en évidence un essoufflement de l’activité bancaire au deuxième trimestre, à nuancer en fonction des acteurs.
Alors que le nombre de crédits accordés aux entreprises diminue, ceux destinés aux ménages sont en effet en augmentation. En notant une différence toutefois entre les crédits destinés à l’habitat qui se contractent, « leur plus bas niveau depuis juin 2012 », alors que les crédits accordés à la consommation des ménages sont en forte hausse (+12,3%), qui s’explique par « la revalorisation des prestations sociales, la période du Ramadan et l’essor des tontines (Chikowas) ».
Les crédits accordés aux collectivités locales plongent en revanche, après deux trimestres de hausse continue.
Alors que le nombre de personnes possédant un compte en banque est faible à Mayotte (un habitant sur deux en 2011 contre plus de deux comptes par habitant à La Réunion, source IEDOM), et que ce chiffre progressait au cours des six derniers mois, il recule au deuxième trimestre 2014. On sait que la jeunesse de la population, les faibles revenus des ménages et la pratique des paiements en liquide explique ces chiffres.
D’autre part, l’épargne à long terme a fortement chuté ce deuxième trimestre : les contrats d’assurance vie font moins recette (-25%) ainsi que les actions et obligations.
En bénéficiant de davantage de crédits mais en épargnant moins, on peut dire que les ménages mahorais ont vraisemblablement davantage consommé lors de ce deuxième trimestre.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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