Le 3ème quai de transfert sur les quatre que va compter l’île vient d’être inauguré. Il va permettre de trier les déchets avant leur départ vers Dzoumogné.
Les anciennes décharges à ciel ouvert de Mayotte trouvent peu à peu leur débouché. Elles sont réhabilitées une à une, et aux Badamiers, en Petite Terre, c’est une déchèterie qui est envisagée par la commune, destinée à capter les déchets non valorisables.
Mais si les personnalités foulaient du pied les abords d’une décharge pas encore tout à fait fermée aux Badamiers ce jeudi matin, c’est pour inaugurer des installations flambant neuves du quai de transfert de Petite Terre.
Les camions qui collectent les déchets viendront y déverser leur chargement qui sera trié. « Tout est passé à la loupe par une caméra. Deux bornes de détection de radioactivité vérifie le chargement où auraient pu se glisser des déchets hospitalier », explique Youssouf Dahalini, directeur des infrastructures et chef de projet Equipement et Déchets au Conseil général.
Ces déchets sont ensuite déversés dans des bennes qui seront mises à disposition par l’exploitant, la STAR. L’entreprise l’expédiera ensuite en Grande Terre, « vraisemblablement par amphidrome », au centre de stockage des déchets de Dzoumogné (ISDND). Le plan du quai est incliné pour recevoir les eaux de pluies polluées dans des bassins de décantation, et plus loin, une réserve d’eau de 120 m3 est stockée en cas d’incendie.
Retards à Chirongui et Kahani
Les cinq décharges de Mayotte sont censées être fermées depuis le 1er juillet par arrêté préfectoral, et quatre d’entre elle transformées en quai de transfert comme programmé par le Pedma (Plan d’Elimination des Déchets Ménagers). « Pour l’instant, seule Hamaha à Mamoudzou est opérationnelle avec tri des déchets et dépôt en bennes ».
A Chirongui, ou plus précisément à Malamani, les déchets sont encore apparents, à l’air libre « et un mur haut défectueux crée un litige, obligeant l’ensemble à tourner en mode dégradé ave un quai provisoire ». Quant au 4ème, à Kahani, la maitrise foncière fait défaut, « mais la commune d’Ouangani a proposé un terrain il y a six mois. S’il se concrétise, et après appel d’offre et concrétisation de fonds européens, nous devrions commencer les travaux après la saison des pluies ».
Youssouf Dahalani est fier de son timing, pas de retard sur un chantier de deux millions et demi d’euros financé par l’Etat au titre du Plan de relance, et où a opéré la Colas, section route et construction.
Le ramassage des déchets a déjà commencé, non trié donc, et envoyé à Dzoumogné. « En évaluant le volume collecté par commune, il sera plus facile de le ramener au nombre d’habitant et ainsi de fixer une taxe de collecte des déchets juste et équitable », constatait Daniel Zaïdani, président du Conseil général.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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