Premier et unique concert à Mayotte ce soir de Subhash Dhunoohchand. Mauricien, Français, Indien… il propose une musique électronique qu’il présente comme une «rencontre entre l’Inde classique et moderne».
Il habite à La Réunion, est originaire de Maurice et va demander à disposer de la nationalité indienne. Depuis quelques années, il passe du temps à Londres après avoir commencé son parcours musical en Suède… Mais ce soir, c’est Mayotte que Subhash Dhunoohchand ajoute à son tableau de chasse. Il est en concert unique à 20h30 au centre universitaire de Dembéni à l’initiative d’Hippocampus.
Véronique Méloche, la présidente de l’association culturelle, est tombée sous le charme à Mohéli. Subhash Dhunoohchand y donnait un concert sous l’égide de l’Alliance française : «Nous étions très surpris du monde qui s’était déplacé et du succès de la soirée», se souvient Subhash qui est d’ailleurs à nouveau programmé dans la petite île comorienne vendredi prochain… Deux dates, à quelques mois d’intervalles, une telle programmation est rarissime de la part de l’Alliance française.
Un objet musical et un message de paix
Même s’il est difficile de mettre des mots sur ses création, Subhash sait qu’il doit se plier à l’exercice : «Mon travail, c’est un peu la rencontre entre la musique classique indienne et la musique électronique… mais il ne faut pas s’attendre à avoir des rythmiques de basses. C’est une musique plutôt reposante même si des gens dansent sur mes rythmiques.»
Son premier album est sorti il y a plus de 20 ans, après un long séjour en Suède. Pendant 5 ans, il y a participé à une master class pendant laquelle il a découvert un monde musical occidental qu’il ne connaissait pas, celui de la musique électronique qui était en plein essor. «Je n’arrivais pas à comprendre ce que j’entendais. Mais à force de curiosité, je suis entré dans un autre univers et ça m’a donné envie de créer.»
Des invités et des surprises
Le concert qu’il va donner ce soir est la continuité d’un travail commencé il y a 15 ans «et ce n’est pas seulement un objet musical», prévient-il. «C’est aussi le moyen de véhiculer un message de paix, d’amour et de non-violence. C’est une musique qui touche l’âme de ceux qui viennent l’écouter».
Comme toujours, des invités vont venir partager un peu de ce concert pour apporter leur propre univers musical et le mélanger à celui de Subhash : Abou Chiabi, le père du folk comorien avec son saxo, le marocain Hamid Bel qui viendra avec son violon oriental et Thierry Rateau et son Kora, un instrument à corde africain.
Le groupe de Hip Hop de Dembéni, Dangerous Crew, devrait également offrir quelques performances sur la musique de Subhash. Et Hippocampus promet d’autres surprises au cours de la soirée.
RR
Le Journal de Mayotte