Le fonds Juncker n’est pas une subvention de 315 milliards d’euros. 7% de cette somme sont une garantie européenne censée rassurer les investisseurs privés qui débloqueraient leurs fonds.
C’est ce que demande le député européen Younous Omarjee dans un courrier au Président de la Commission européenne Jean Claude Juncker. Ce denier a en effet détaillé mercredi dernier les mécanismes de son Plan visant à dégager 315 milliards d’euros.
Il ne s’agit pas d’une manne d’argent tombé du ciel, mais d’une mise de départ de 21 milliards d’euros qui va servir de garantie publique pour un emprunt montant à 61 milliards d’euros, qui seront censés rassurer les investisseurs privés, dégageant ainsi 315 milliards dans différents projets. Ils touchent les transports, l’innovation, la recherche, l’énergie et l’éducation.
Des domaines où les territoires ultramarins accusent beaucoup de retard. C’est pourquoi Younous Omarjee a appuyé auprès de Jean Claude Juncker et de Werner Hoyer l’idée d’un ou plusieurs grands projets dans les Régions ultrapériphériques et l’outre-mer européen correspondant à la fois aux besoins de ces régions européennes et territoires et profitables également à l’ensemble de l’union européenne.
Dans son courrier, Younous Omarjee propose donc à la BEI et à la Commission européenne à travailler conjointement avec lui et l’ensemble des acteurs ultramarins et européens pour l’élaboration d’un grand plan d’investissement dans les outremers européens. Il faut en effet lister les domaines où des investisseurs privés sont prêts à foncer avec une garantie européenne.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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