9 millions d’euros de subventions. Le gouvernement retient le projet de transport présenté par Mamoudzou parmi une centaine qui seront subventionnés par l’Etat. C’est ainsi 10% du montant total du projet qui est financé par ce biais.
Ségolène Royal, la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, et Alain Vidalies, le secrétaire d’Etat chargé des transports, de la mer et de la pêche, ont présenté, ce jeudi 18 décembre, les résultats de l’appel à projets «transports collectifs et mobilité durable». 99 projets seront subventionnés pour un montant de 450 millions d’euros à l’échelle nationale.
Ces projets étaient portés par 70 autorités organisatrices de transport dans l’Hexagone et dans les Outre-mer. C’était une façon pour l’Etat de s’assurer qu’il soutient des projets adaptés aux contextes locaux. L’aide bénéficie à des agglomérations de toutes les tailles, dont une dizaine de moins de 100.000 habitants. Pour certaines d’entre elles, il s’agit de la construction de leur premier «transport collectif en site propre» (TCSP), soit à partir de rien, comme à Mayotte, soit par requalification de lignes existantes.
Des bus à haut niveau de service pour Mamoudzou
Une grande variété de modes de transport a été proposée pour cet appel à projet, en fonction de l’état d’avancée des différents modes de transports existants dans les villes candidates, du métro jusqu’au vélo. Mais ce sont les bus à haut niveau de service (BHNS), comme à Mamoudzou, qui sont prépondérants avec une cinquantaine de projets. Leur succès se confirme par leurs capacités d’adaptation aux contextes et aux tailles d’agglomérations les plus différents.
Un bus à haut niveau de service répond à plusieurs critères qui permettent d’entrevoir ce que sera le réseau de Mamoudzou. Il doit assurer une fréquence de service élevée (5 à 10 min en heures pleines) avec amplitude horaire élevée (circulation la semaine, en soirée et le week-end), un parcours empruntant une partie en site «propres» qui lui est réservé et un système de priorité sur les voitures aux feux tricolores et aux ronds-points garantie par des aménagements spécifiques.
Neuf millions pour Mamoudzou
Parmi ces projets retenus, on trouve donc le réseau de transports collectifs urbains proposé par Mamoudzou. Le projet complet présenté par la commune a été chiffré à un peu plus de 90 millions d’euros. La partie subventionnable correspond à plus de 39 millions et l’Etat a choisi d’allouer 9 millions au programme.
Si les subventions doivent représenter au moins 10 % du montant des dépenses éligibles, elles se montent donc à plus de 22% pour le projet mahorais.
Au final, sur l’ensemble du dispositif national, on compte 54 bus à haut niveau de services et réorganisation de lignes de bus, 15 tramways, 4 métros, 4 transports par câble ou funiculaire, 3 transports par voie maritime, 6 projets de parcs à vélos… de quoi peut-être donner des idées de développement à nos décideurs pour les années à venir.
Si ces subventions sont importantes, les projets retenus devront satisfaire les conditions du cahier des charges et en particulier une date de début des travaux avant le 31 décembre 2017. Il reste donc moins de trois ans pour boucler le projet et donner le premier coup de pioche.
Répondre à la congestion de Mamoudzou
Dans un communiqué diffusé en fin d’après-midi ce jeudi, le sénateur Thani Mohamed Soilihi s’est réjoui de cette annonce, rappelant son implication «dans le suivi de ce dossier, dont il a, depuis son dépôt en 2013, martelé l’utilité devant de nombreuses instances décisionnelles.»
«La mise en place d’une ligne de Bus à Haut Niveau de Services (BNHS) offrira une réponse efficace aux problématiques de congestion auxquelles la commune de Mamoudzou et ses environs sont confrontés et améliorera la qualité de vie de nos concitoyens dans leurs déplacements de proximité.
Elle permettra enfin de réduire la pollution et les émissions de gaz à effet de serre, s’insérant ainsi parfaitement dans le cadre d’une croissance verte», a souligné le sénateur.
RR
Le Journal de Mayotte
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