Avec le Contrat local de santé, les communes sont appelées à prendre en charge la Santé, en accord avec les objectifs de l’Agence régionale de Santé, et de son Projet régional dans ce domaine.
Après Mamoudzou l’année dernière, Mtsamboro a signé, ce mercredi, son Contrat local de santé(CLS). Il participe à la réduction des inégalités territoriales et sociales de santé dans les domaines de la promotion de la santé, la prévention, les politiques de soins et l’accompagnement médico-social.
Alors que le sous-développement du réseau routier est un frein aux déplacements à Mayotte, le CLS vise à favoriser l’égalité de l’accès des populations qui en sont les plus éloignées à la prévention et à la santé, en mobilisant les professionnels et les acteurs institutionnels du secteur autour d’un programme d’actions partagées, qui sera déployé jusqu’en 2016.
A M’tsamboro, trois axes prioritaires ont été identifiés : la santé environnementale, la santé des jeunes et la santé des personnes âgées. Ils sont déclinés à travers un programme d’actions visant à accompagner les communes en matière d’hygiène et de santé, en sollicitant par exemple leurs services communaux sur la veille sanitaire, et d’un volet formation dans les domaines d’hygiène et de salubrité.
Eaux usées et habitat indigne
Les communes doivent aussi lutter contre l’insalubrité, en particulier celle liée à l’usage de l’eau. Les eaux usées sont souvent rejetées dans la nature, avec pour conséquences une pollution dans le village et une détérioration des eaux de baignade. La gestion des déchets est évidemment pointée du doigt ainsi que l’habitat dit « indigne », mais dont les cases en tôles continuent à sortir de terre. La lutte contre les maladies vectorielles profiterait également d’un meilleur traitement des eaux.
L’amélioration de la couverture vaccinale des enfants est aussi visée, ainsi que l’accès à la prévention aux soins par le projet de création d’un centre communal d’action sociale.
Les signataires du Contrat que sont la commune de M’tsamboro, l’Agence de Santé Océan Indien, la Préfecture et les services de l’Etat, et le Département, s’engagent à mobiliser les moyens financiers, humains et matériels nécessaires.
« D’autres partenaires, non-signataires, sont les bienvenus », indique l’ARS, qui cite la caisse de sécurité sociale de Mayotte, l’établissement des allocations familiales, le Centre hospitalier de Mayotte, les réseaux REPEMA, REDECA, DIABYLANG, l’instance régionale d’éducation et de promotion de la santé, les associations de soutien aux personnes en situation de précarité.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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