En 2014, l’ARS a enregistré 104 cas de leptospirose à Mayotte. Une maladie potentiellement mortelle si elle n’est pas soignée à temps. Les rats et les flaques d’eau sont deux facteurs aggravants.
La leptospirose est une infection causée par une bactérie transmises par certains animaux : rongeurs, insectivores et animaux d’élevage comme les bovins ou animaux de compagnie comme les chiens. La maladie se contracte lors d’un contact avec un environnement humide contaminé par les urines de ces animaux, en particulier les rongeurs, par exemple la boue, les flaques d’eau, les rivières, etc.
La bactérie pénètre dans l’organisme en cas de lésions, même minimes. Après quelques jours d’incubation, la leptospirose se manifeste par une fièvre élevée (souvent supérieure à 38,5 °C), des douleurs musculaires et articulaires, des signes digestifs, des maux de tête.
La maladie peut s’aggraver après quelques jours et si elle n’est pas traitée à temps par des antibiotiques, elle peut être mortelle. Dès l’apparition de ces signes, il faut donc consulter un médecin.
Elle demeure un problème de santé publique à Mayotte, puisque de nombreux cas sont diagnostiqués chaque année sur l’île, avec des formes parfois sévères, pouvant nécessiter une hospitalisation.
Protéger efficacement les plaies
Ainsi, 104 cas de leptospirose ont été recensés en 2014. Le record a été enregistré en 2011 avec 171 personnes.
La saison des pluies étant une période à haut risque de contracter la maladie, l’Agence régionale de santé océan Indien souhaite sensibiliser à nouveau la population. Elle rappelle que les conditions géographiques et climatiques du département sont favorables à la survie prolongée des leptospires dans le milieu extérieur (sols humides, boues, eaux douces).
Chacun doit donc prendre des mesures d’hygiène en désinfectant et en protégeant les plaies en utilisant des pansements imperméables, en évitant de se baigner en eau douce lorsqu’on est porteur de plaies, même minimes, ou en les protégeant par des pansements imperméables.
Il faut aussi dans la mesure du possible, se protéger par le port de bottes et de gants lors d’une activité qui présente une exposition aux facteurs énumérés : l’agriculture, l’élevage, le travail dans les champs, jardinage, etc. Egalement, éviter de marcher pieds nus, ou en chaussures ouvertes, sur des sols boueux ou en eau douce, surtout après de fortes pluies.
La lutte contre la prolifération des rongeurs passe par le dépôt des déchets dans les poubelles, l’élimination des encombrants, l’entretien de l’environnement de son domicile, ainsi que l’élimination de toutes les sources d’alimentation (y compris les restes de l’alimentation des animaux).
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