Le SE UNSA attire l’attention sur les difficultés de mise en place de la réforme des rythmes en outre-mer. A Mayotte, c’est le système de rotation qui crée toujours un casse-tête. La ministre de l’Education nationale répond en appelant à utiliser les « souplesses » du décret.
Sollicitée sur les demandes récurrentes des parlementaires ultramarins et des syndicats, dont SE UNSA national, la ministre de l’Education nationale indique accepter, dans un courrier adressé à son secrétaire général Christian Chevalier, que la mise en place des rythmes scolaires dans les départements d’outre-mer fasse l’objet de travaux conduits par le Comité national de suivi créé le 23 avril 2014, sous Vincent Peillon pour mettre en place la réforme des rythmes scolaires.
Une satisfaction pour Eric Hourcade, le secrétaire départemental de SE UNSA, qui revient malgré tout sur « les aspects très positifs de cette réforme sur ce territoire pour les écoles sans rotation : meilleure implication des élus dans les instances et dans leurs prérogatives relatives à l’éducation, naissance des Projets éducatifs territoriaux, projets de mise en place de restaurations scolaires, plus importante implication des parents aux conseils d’école, tissu associatif en reprise d’activités… Et surtout pour nous le plus important : meilleur efficience du temps scolaire ».
Un point d’étape à la fin de l’année
Si la ministre demande un « suivi particulier » c’est qu’à Mayotte par exemple, dans la plupart des communes, deux classes se partagent en rotation une seule salle, en nombre insuffisant. La mise en place des nouveaux rythmes, qui vient bouleverser une scolarité concentrée jusqu’alors en matinée, implique en cas de rotation, de partager la journée en quatre.
Le conseil national du SE-UNSA avait donc décidé de porter à la ministre Vallaud-Belkacem, une proposition : mettre en place un comité de suivi de la mise en place de la réforme des rythmes pour les DOM.
La ministre a donc donné suite et évoque les difficultés de l’ensemble des outre-mer en demandant de « s’assurer que les souplesses, que le cadre réglementaire mis en place par le décret du 7 mai 2014 permet, sont pleinement utilisées pour répondre à leurs difficultés et aux réalités locales ».
Najat Vallaud-Belkacem, en accord avec Françoise Moulin-Civil, présidente du Comité de suivi et rectrice de l’académie de Lyon, intègre donc cette problématique dans les travaux du Comité, qui feront l’objet d’un point d’étape voulu par le Premier ministre à la fin de l’année scolaire.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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