La présence de Mayotte dans les divers Salons internationaux de tourisme montre une forte volonté de la direction de notre Comité du Tourisme. Mais, seul, Michel Ahamed ne peut rien. Le triptyque de problèmes « social-aérien-hébergement » reste encore dans sa globalité à résoudre.
Même si les 180.000 visiteurs du Salon International de Tourisme de Berlin (ITB) ne sont pas tous passés par le stand de Mayotte, sa présence au Hall 20, allée n°105, ancre notre territoire comme destination potentielle.
Un événement appuyé par un article paru for à propos dans le Berliner Morgenpost en plein Salon, ce 7 mars, qui vantait les mérites d’une île à la fois exotique et européenne. Son journaliste, Sacha Lenhartz, avait auparavant été accueilli par le Comité départemental de tourisme de Mayotte (CDTM) en septembre dernier.
L’énergie que met son directeur Michel Ahamed voit une partie de ses efforts récompensés : « des tour opérateurs (TO) et agences de voyage spécialisés en plongée, à la suite d’un premier contact avec la destination Mayotte au salon Boot de Dusseldorf en janvier dernier, sont venus confirmer la programmation certaine de l’île dans leurs nouvelles propositions de voyage », indique un communiqué du CDTM.
Une partie de ses efforts seulement. Car si la destination est reconnue comme « authentique », et rassurante par son statut de département français et de région européenne, elle l’est moins par d’autres côtés. Le risque de s’y faire agresser par des mineurs en situation précaire est un frein comme celui de l’hébergement déficient, « les TO ont une clientèle aisée qui a l’habitude de safaris et grands hôtels ou lodges luxueux ».
Un tourisme pas forcément en adéquation avec notre île, mais un hébergement constitué d’un grand hôtel étoilé, et de plusieurs structures type « case Robinson », faré ou bangas en torchis satisferait tous les types de clientèles, et boosterait les fréquentations autochtones.
C’est enfin vers le ciel que se tournent les regards et « la problématique récurrente de la connexion aérienne entre l’Europe et Mayotte, exprimant le manque de liaisons directes entre les grands aéroports européens et Mayotte », et pourrait-on rajouter en amont, du prix du billet. Moïse Issoufali, représentant d’Air Austral à Mayotte, était d’ailleurs du voyage.
Les deux derniers jours du salon, samedi et dimanche, ouverts au grand public, furent l’occasion pour la délégation Mayotte de rencontrer des visiteurs venant d’Allemagne mais aussi de Pologne, Suisse, Belgique, Russie souhaitant avoir des informations sur la localisation de l’île, ses richesses et ses activités touristiques. « Les magazines de vacances et des loisirs de Mayotte, les guides de la plongée en allemand, cartes touristiques et posters ont été largement distribués, avec une mention spéciale pour le poster « Maki » qui a eu un succès particulier auprès des visiteurs grand public », conclut le CDTM.
Rendez-vous est pris pour la prochaine édition de ce salon, le 50e ITB Berlin qui se tiendra du 9 au 13 mars 2016.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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