15.500 établissements scolaires participent à la 26e édition de la presse à l’école dans toute la France. A Kawéni, des étudiantes ont reçu un journaliste du JDM pour parler du métier et des médias.
C’est la 26e édition de la semaine de la presse à l’école. L’opération a été lancée par les ministres de l’Education et de la Culture ce lundi. “Cette semaine prend évidemment cette année une résonance particulière”, a souligné Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education nationale.
A l’échelle nationale, la mobilisation est d’ailleurs en très nette hausse cette année, avec 15.500 établissements inscrits dans toute la France. Ce sont ainsi 210.000 enseignants, dans 1.200 écoles, qui sont concernés.
Le thème choisi s’est imposé logiquement :”La liberté d’expression, ça s’apprend”. Il fait évidemment écho aux attentats de début janvier à Paris, qui ont visé l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher.
Cette semaine de la presse et des médias dans l’École permet aux élèves de mieux connaître l’univers des médias et de comprendre ses enjeux culturels et démocratiques. L’objectif est de proposer «un enseignement au pluralisme, à la liberté d’opinion et au respect du débat démocratique dans une République laïque. C’est un enjeu de citoyenneté majeur pour apprendre le vivre ensemble», a souligné la ministre.
Pas facile de valoriser la presse à l’école
A Kawéni, les élèves en BTS 1 Hôtellerie-Restauration ont reçu un journaliste du JDM pour parler des médias avec leur professeur d’éco-gestion Francis Sune. «Qu’est-ce qu’il faut comme qualité pour être journaliste ?» ou encore «quelle est la place des femmes dans les médias à Mayotte ?» ont demandé les étudiantes.
Au lycée professionnel de Kawéni, Naymi Hanami est professeur-documentaliste au CDI, le centre de documentation et d’information de l’établissement. Elle a mis en place un présentoir avec quelques magazines. «On essaie d’acheter des journaux régulièrement et les professeurs nous ramènent des titres de métropole», explique-t-elle. Mais entre les budgets limités et l’intérêt relatif des élèves pour la presse, il n’est pas facile de susciter des envies de lectures. D’autant que la langue française n’est pas facile d’accès pour tous les élèves.
Pas de lecture plaisir
«Nous ne sommes pas dans une culture habituée à une lecture plaisir. Lire est souvent vécu comme une obligation», relève Nyami. Une situation confirmée par les étudiantes : «Quand tu prends un livre ou un journal, tu t’endors direct !» confient-elles en éclatant de rire. Mais l’envie de comprendre et d’échanger est bien là… Il ne reste plus qu’à passer le cap et ne plus avoir peur de l’écrit.
Pour cette semaine, des jeux interactifs ont également été créés. Il s’agit d’associer une légende à une photo avec l’AFP ou encore d’aborder la notion d’angle et de genre avec des reportages de TV5 ou de France Info. Pour télécharger gratuitement l’application (sur Google play et sur App Store) : http://www.clemi.org/fr/spme/application-a-telecharger/
RR
Le Journal de Mayotte
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