Les petits cracks étaient récompensés cet après-midi au vice rectorat : finalistes aux Olympiades de la chimie, le meilleur d’entre eux s’envole pour la finale à Paris. Un outil est réhabilité par le vice-rectorat et le département, pour une meilleure réussite des étudiants.
Ils partirent 22 et ne furent que trois finalistes, Toilidine, Yann Carrier (lycée Kahani) et Charles-Meldhine Chamsidine Madi (lycée de Sada), qui termine premier. « Il faut déjà être bon, mais aussi motivé par ce concours pour le préparer », explique Amandine Dumas en terminale S.
Une vingtaine d’élèves, motivés donc, et accompagnés de leurs enseignants, s’est régulièrement réunie pour travailler dans le cadre de l’association Olympiade de la chimie, managée par Kenzou Mohamed, professeur de physique-chimie.
Inciter les élèves à suivre ces opérations, Semaine des mathématiques ou Olympiades de la Chimie, ce sera l’axe du discours de Nathalie Costantini, la vice- recteur, qui appelle à davantage de participation surtout de la part des enseignants : « si pour les élèves c’est l’occasion de se confronter à un obstacle, donc de se dépasser, pour leurs professeurs il s’agit de la mise en pratique des théories enseignées en classe. »
Les Olympiades de la chimie, un concours qui peut paraître élitiste dans un département qui pêche par le niveau. C’est pourquoi, avec l’aide de l’inspecteur pédagogique de mathématiques, Patrick Courtin, un outil va être réhabilité, la CPES, la Classe préparatoire aux études scientifiques : « elle permet aux élèves de bénéficier d’une année supplémentaire avant de se diriger vers les études supérieures ».
Pas énergies renouvelables sans chimie
Les 92% d’échec en première année de nos étudiants partis en fac en métropole incitent en effet à la réflexion, « la CPES est une structure qui existait mais sans que les étudiants ne puissent bénéficier de bourses ». Peu de candidats donc. C’est réparé, le conseil général-départemental ayant donné son accord pour cet accompagnement, ce sont 77 élèves qui ont choisi cette solution dans leurs demandes d’admission post-bac.
Pas sûr que Charles-Meldhine Chamsidine Madi en ait besoin. Il est un peu ému d’avoir été le lauréat de l’épreuve mais donne sa vision des épreuves qui l’attendent : « le thème de cette année ‘Chimie et énergie’ est d’actualité et me motive. Il suit les programmes actuels qui ont été modifiés pour se tourner vers les nouvelles énergies ». Il s’envole bientôt pour participer à la finale nationale, les 8 et 9 avril, à Chimie Paris Tech et au sein de la prestigieuse Université Pierre et marie Curie. Elle est soutenue par l’Union des industries chimiques.
La chimie et ses applications touchent tous les domaines, comme le rappelle Mohamed Kenzou. L’épreuve régionale est d’ailleurs comme chaque année parrainée par la SMAE (ex Sogea), qui finance notamment les déplacements en cars des élèves de différents lycées lors de leur travail en groupe et offre les lots des finalistes. Son directeur, Jean-Michel Renon, parle des applications quotidiennes de la chimie dans leur entreprise, « en particulier sur la dégradation de l’environnement qui détériore toujours un peu plus les conditions de production d’eau potable ».
Pour illustrer le sujet, six petits films ont été concoctés par des élèves d’écoles supérieures, notamment sur l’avion solaire Solar Impulse, à découvrir sur le site des Olympiades.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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