Le groupe qui avait dû revendre une de ses enseignes, Mega, était suspendu à une décision de justice. Il fallait apprécier les efforts de redressement. Une bonne nouvelle qui sera validée dans quelques semaines.
C’est un ouf de soulagement que poussait ce vendredi Gamil Kakal que nous avons croisé à Pamandzi avant qu’il ne reprenne l’avion : le PDG du groupe Cananga venait de passer son grand oral devant les juges du tribunal de commerce. « Ils ont souligné la qualité du plan que nous proposions, y compris le procureur », nous indiquait-il. Dans le cas contraire, il risquait une procédure de redressement
Il s’agissait en fait de proposer un échéancier de remboursement des dettes, qui doit permettre de valider le plan de sauvegarde en juin. « Cela devrait rassurer nos fournisseurs et nos partenaires ». Quant au personnel, « nous avons essayé de limiter la casse, il y aura malgré tout 9 licenciements », convient-il.
Compression des charges, cession de foncier, restructuration des magasins, il avance avoir tenté par tous les moyens de sauver son entreprise Cananga et ses filiales, dont Distrimax, « nous avons de nouveau achalandé Mr Bricolage par exemple ».
La difficulté, c’est le ciment : « il représente 30% de notre budget. Lafarge nous vend le ciment au même prix qu’à un particulier, alors que nous sommes son client historique…» Sur ce sujet, il ne perçoit aucune avancée.
L’homme d’affaires d’origine indienne qui se partage entre la métropole et Mayotte, est confiant, « nous devrions passer en sauvegarde en juin pour sortir de cette période difficile ».
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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