A 5 jours du Mahoraid 2015, les préparatifs s’accélèrent. Ils seront environ 200 à s’élancer samedi à 3 heures du matin pour une course d’un peu moins de 70 km du nord au sud de Mayotte.
Les deux directeurs de course sont déjà sur le circuit de l’édition 2015 du Mahoraid. Les fanions blancs et verts commencent à s’accumuler sur le circuit. A cinq jours de la compétition, il s’agit de baliser l’intégralité du parcours d’un peu moins de 70 kilomètres. Le tracé est connu, c’est le même que l’an dernier. «Ca reste une grande course dans la tradition des traversées complètes de l’île du Nord au Sud, de Mtsamboro à Mzouazia», relève Stéphane André de la société Ilop organisatrice de la course. «C’est la 5e édition que le Mahoraid se court sous cette forme, plus en multi-activités mais exclusivement en trail.»
Pour les participants, à l’image d’autres grandes épreuves comme le Grand Raid de la Réunion, l’objectif est autant sportif que touristique… mais les participants extérieurs savent que si le dénivelé n’est pas très important, la difficulté de l’épreuve est ailleurs. «La course à Mayotte est très difficile mais d’une façon particulière. Elle n’est pas très pentue mais le climat, très humide, n’est pas facile à gérer pour les coureurs extérieurs», explique Stéphane André.
Monts Combani, Bénara, Choungui… etc.
Conséquence, pour les coureurs, l’aspect découverte de nos somptueux paysages passe assez logiquement au second plan.
Dans le détail, la course part à 3 heures du matin du stade de Mtsahara pour attaquer, tout de suite, le Dziani Bolé, les crêtes et le col de Mtsamboro. Direction ensuite la retenue collinaire de Combani puis le village avec un passage au BSMA. La visite continue par le chemin de crête du Mont Combani puis le GR pour atteindre le village de Tsararano.
Après cette mise en jambe, les coureurs enchaînent le Col d’Andilabé, le Mont Bénara, le Mont Bépilipili puis descendent sur Miréréni, et Bandrélé. A ce stade, les coureurs qui ne seront pas passés à 17h30 seront mis hors course.
Il est vrai qu’à cette heure tardive, la lumière va commencer à baisser pour pouvoir pleinement profiter de la fin du parcours : les villages de Choungui, de Kani-Kéli, de Bouanatsa et une arrivée sur la plage de Mzouazia. La course sera terminée à 20h30… ceux qui auraient donc couru pendant 17h30 et qui ne seraient pas encore arrivés seraient mis hors course.
Idrissa et Fahari tenants du titre
Comme l’an dernier également, ils seront environ 200 raideurs à s’élancer mais combien à l’arrivée ? En 2014, Ouildane Idrissa et Ali Fahari avaient mis 8h 13mn 35s et la première féminine, Pierrette Perrault Modeste 9h 27mn 31s. Quant à la 150e et dernière à arriver dans les temps, elle était venue à bout du parcours en… 18h 20mn 46s, ce qui est aussi une performance.
Pour la deuxième année, une marche des bouéni est également organisée en marge de cette compétition. Le départ des femmes est prévu de Combani à 6 heures pour une quarantaine de kilomètres de marche.
Sachez que pour ceux qui en veulent toujours plus, le Mahoraid Colas est la seule épreuve qualificative sur Mayotte pour le Grand Raid de la Réunion. Les finishers obtiennent en effet les 85 points requis pour participer à l’épreuve reine de La Réunion.
RR
Le Journal de Mayotte
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