Le système de ramassage scolaire fonctionnera à nouveau à plein régime à partir de demain matin mardi, avec tout de même, un petit temps de remise en route. Syndicat et direction ont signé un protocole de sortie de conflit ce soir à 19h15.
On ne l’espérait même plus. Et voilà qu’il est signé ! Syndicat et direction de Matis ont paraphé le protocole de fin de grève, ce lundi soir à 19h15. Alors qu’aucune rencontre n’était programmée ce lundi, le climat de tension sur les barrages érigés par des élèves en colère, a convaincu les deux parties de trouver un point d’accord, lors d’un nouveau round de discussions, finalement entamé en début d’après-midi.
“On ne peut jamais dire que c’est un bon accord parce que ça signifierait que toutes les revendications ont été satisfaites. Ce qui n’est pas le cas”, explique El Anzize Hamidou, Force ouvrière. Pendant les grandes vacances scolaires, les salariés travailleront en aménagement des horaires, de 9 heures à midi, contre une journée de 7h à 15h actuellement mais avec une retenue de 65% de la prime d’amplitude horaire. Le reste de l’accord avait été négocié dès la première journée de conflit.
Soulagement
De part et d’autre, on affirme que l’on peut désormais, sereinement, passer à autre chose. “Ce qui me satisfait, c’est le dialogue social retrouvé. On ne pouvait pas continuer à travailler dans une ambiance où le dialogue social n’y est pas”, affirme El Anzize Hamidou. Quant à Nicolas Rupert, lui aussi l’assure, «il n’y aura pas de séquelles après ce mouvement. En tout cas, du côté de la direction, il n’y a pas d’animosité, pas de rancœur, on repart sur des bases saines.»
La société, en revanche, ne sort pas indemne d’un conflit de 8 jours. Elle accuserait, selon la direction, une perte sèche de 100.000 euros. «Quand on ne roule pas, on n’est pas payé mais les charges sont toujours là», fait remarquer Nicolas Rupert. Et même si les jours de grèves ne seront pas payés, la société mettra un peu de temps à gommer toutes les conséquences financières de ce mouvement.
«Je suis soulagé et je le suis surtout pour les gamins. On est en période de pré-examens, et ils ont besoin d’aller à l’école, parce qu’une journée d’école perdue, ça ne se rattrape pas !»
Le service va donc reprendre demain matin, quasiment normalement même s’il va falloir «remettre en route la grosse machine». Les conducteurs vont devoir rapidement se réorganiser pour récupérer leur véhicule. «Il y aura encore quelques perturbations à la marge demain (mardi) matin avant que tout rentre dans l’ordre», assure Nicolas Rupert.
RR
Le Journal de Mayotte
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