Le patron des patrons mahorais, Thierry Galarme, se réjouit de la fin du conflit social à la BFC mais dénonce les conséquences, nombreuses sur les entreprises. Le Medef demande à la direction de l’établissement bancaire de corriger les effets de la grève.
Le Medef Mayotte monte au créneau après avoir été alerté par de nombreuses entreprises sur des dysfonctionnements liés au mouvement social dans l’établissement bancaire dont les conséquences pèsent sur les clients.
«Des chefs d’entreprises nous ont alerté sur le fait qu’une fois de plus nos entreprises ont subi des dommages collatéraux : dans l’impossibilité de déposer leurs recettes espèces, chèques ou effets de commerce, de nombreuses entreprises (à la trésorerie déjà tendue) ont vu leur comptes passer dans le rouge et des prélèvements automatiques, échéances de prêt , d’effets de commerce ou chèques rejetés avec toutes les conséquences en découlant : facturation automatique de frais de rejet, d’agios , fichages IEDOM , interdictions bancaires… des entreprises ont aussi vu des chèques de leurs clients rejetés, la liste de ces dommages est longue», indique le Thierry Galarme, le président du Medef Mayotte, dans un communiqué.
Le Medef demande en conséquence «solennellement» à la direction de la BFC, l’annulation de tous les frais bancaires et agios facturés à des entreprises pendant toute la durée de la grève et ceci dans les meilleurs délais, une démarche en direction de l’IEDOM* pour que soient effacés tous les incidents de paiement survenus pendant la grève et qui pourraient être fichés et enfin, une régularisation rapide des transactions en cours et impayés indépendants de la volonté des entreprises et l’effacement des fichiers de la banque de tous les incidents bancaires survenus durant cette grève.
Un courrier à la BFC et à l’IEDOM
Thierry Galarme indique qu’il enverra un courrier en ce sens à la direction de la BFC et de l’IEDOM, dès ce mardi. «Le Medef Mayotte sera vigilant aux suites apportées par la BFC à cette demande pour les entreprises de Mayotte», conclut le communiqué.
Ces conséquences sont également alourdies pour certaines sociétés et leurs dirigeants, contraints de stocker d’importantes sommes en liquide, et qui ont été victimes de cambriolage.
Le Medef tient également à rappeler sa mobilisation pour que tous les conflits sociaux trouvent des solutions rapides. Thierry Galarme explique ainsi avoir été sollicité par «le représentant de l’intersyndicale d’une entreprise toujours en conflit», une forme de reconnaissance de ce positionnement. Le Medef indique aussi, dans le cas de la SMAE, avoir «obtenu l’ouverture des négociations de la Convention Collective ‘Eau Assainissement’», que «le président avait déjà réclamé (…) bien avant les conflits sociaux».
Alors que les tensions sociales sont nombreuses, le patronat mahorais aura, sans nul doute, l’occasion de montrer son attachement au dialogue social dans les prochaines semaines.
RR
Le Journal de Mayotte
*IEDOM: Institut d’émission des DOM, représentant la Banque de France en Outre-mer et en charge de la notation des entreprises
Comments are closed.