La direction des affaires scolaires et universitaires (DASU) organise des sessions pour les lycéens et futurs étudiants sur le départ. De l’orientation à la préparation de la valise, tous les conseils sont bons à prendre.
Ils n’étaient pas très nombreux les futurs «primo-partants» ce mercredi matin dans la salle du cinéma Alpa Joe, ces étudiants qui s’apprêtent à quitter Mayotte pour la première fois, pour entamer des études supérieures. En ce 19 août, beaucoup sont en effet déjà partis via LADOM (l’agence pour la mobilité en Outre-mer) rejoindre leur ville d’adoption. Mais quel que soit le nombre, la DASU est là et continue de se présenter comme «une machine de guerre» au service de la réussite des Mahorais, selon les mots de Younoussa Abaïne, le directeur adjoint de la DASU.
Pendant près de 3 heures, il s’agissait donc de passer en revue tous les points qui peuvent poser question. En premier lieu, quoi mettre dans sa valise. La question est loin d’être anodine pour des jeunes qui quittent Mayotte pour la première fois et qui vont arriver à la fin de l’été hexagonal au moment où les températures sont déjà bien inférieures à celles de l’hiver mahorais… et ce n’est qu’un début. «Vêtements, affaires de toilettes, draps… Il faut partir en étant équipé souvent pour une année. Mais ce sont surtout les documents à emporter sur lesquels nous insistons», explique Younoussa Abaïne.
A 8.500km de leur terre natale, il est en effet important de partir avec l’ensemble de ses documents d’identité, des attestations de sécurité sociale et une foule de pièces qui peuvent être autant de justificatifs, de l’avis d’imposition des parents aux bulletins et relevés de notes. Toutes les familles n’ont pas la possibilité de scanner et mailler des pièces qui pourraient manquer.
Un réseau toujours plus dense en métropole
La fameuse «machine de guerre» DASU est également bien présente en métropole. Les jeunes peuvent être accueillis dans les aéroports et les lycéens peuvent même bénéficier d’un accueil dans les gares. Car ce sont 10 correspondants qui sont déployés en province à Rennes, Nantes, Bordeaux, Poitiers, Limoges, Toulouse, Montpellier, Clermont-Ferrand en plus de Paris. On parle de médiateurs prochainement également pour Lyon Nancy-Metz, Lille, Orléans-Tours et Dijon.
«Vous partez pour faire vos études. Sachez qui si vous avez des problèmes personnels, matériels, psychologiques… vous n’êtes pas seuls. Des gens sont là pour vous aider, des assistantes sociales aux psychologues en passant par les services de la DASU. Vous aurez toujours un interlocuteur», affirme Younoussa Abaïne.
Problèmes de prises de notes et d’orientation
Une ancienne étudiante venue représenter le site letudiantmahorais.fr confirme : «Il faut apprendre à être autonome, ne pas hésiter à chercher des conseils et des aides sans attendre qu’ils arrivent». Et elle livre deux conseils : le premier concerne les boites de nuit : C’est permis… à condition de ne pas perdre de vue l’objectif des études. Le second porte sur les bourses qui sont loin d’être suffisantes pour pouvoir toujours vivre correctement. Se trouver un petit boulot pour arrondir les fins de mois, ce n’est jamais superflu !
«En dehors des problèmes de niveau, nous savons que beaucoup d’étudiants mahorais sont confrontés à ce problème d’autonomie mais aussi à des difficultés dans les prises de notes. Là encore, n’hésitez pas à chercher des conseils», indiquait Houdia Youssoufa, la responsable de la mission réussite scolaire au conseil départemental.
L’autre problème récurrent est celui de l’orientation avec des étudiants qui se rendent compte rapidement qu’ils n’ont rien à faire dans la filière qu’ils ont choisie. De ce cas-là, il ne faut pas traîner : les réorientations sont souvent possibles avant le mois d’octobre pour éviter de perdre une année et continuer d’avancer dans une voie qui vous correspond mieux.
RR
Le Journal de Mayotte
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