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lundi 20 mai 2024
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Trois femmes du «gourou» en garde à vue, les foundis mahorais ont tenté une médiation

Encore des rebondissements dans l’interminable feuilleton autour du «gourou» et de ses «adeptes». Samedi matin, les 16 femmes pour la plupart d’origine mahoraise, livrées à elles-mêmes depuis la mise en examen et l’éloignement de leur mentor et de sa compagne, décidaient de manifester devant la gendarmerie de Saint-Louis. Leur objectif était d’exiger le retour de leur «vénérable» Papa Sané auprès du procureur qu’elles voulaient rencontrer. Déterminées, ces manifestantes ont carrément dormi sur le parking de la brigade.

Manifestation des 16 jeunes femmes devant la gendarmerie de Saint Louis ce samedi 17 octobre (Photo: JIR)
Manifestation des 16 jeunes femmes devant la gendarmerie de Saint Louis ce samedi 17 octobre (Photo: JIR)

Elles ont ensuite passé leur journée à insulter les gendarmes de «racistes» anti-musulmans et d’«incapables», une attitude que les intéressés ont très peu apprécié d’autant que cette manifestation se déroule aussi à côté de leur caserne et donc sous les yeux de leurs familles.

Délogées par les gendarmes

De retour de vacances, le procureur de Saint-Pierre s’est donc déplacé en personne ce dimanche après-midi pour venir à la rencontre de ces femmes et tenter de débloquer cette situation ubuesque. Mais, plus remontées que jamais, les seize femmes sont restées sur leur position, réclamant le retour de M. Sané.
Dans la matinée, la préfecture avait déjà mis en coup de pression en publiant un arrêté qui interdisait cette manifestation.

Trois d’entre-elles, considérées comme les meneuses, ont alors été interpellées et placées en garde à vue pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique (les gendarmes), agressions sonores, manifestation non autorisée et rassemblement interdit par la préfecture.

Le "gourou" déféré au tribunal mercredi 14 octobre à La Réunion (Photo JIR)
Le “gourou” déféré au tribunal mercredi 14 octobre à La Réunion (Photo JIR)

«Le fond de cette affaire est désormais entre les mains d’un juge d’instruction. Ce rassemblement est interdit et le droit doit s’appliquer», soulignait le procureur avec la sous-préfète Christine Geoffroy à ses côtés. Cette arrestation a jeté un froid parmi les manifestantes, vite remplacé par de la colère.

Les foundis mahorais tentent une médiation

Mais le cinéma était loin d’être fini. D’autres meneuses prenaient le relai en recevant, semble-t-il des ordres par téléphone. Elles ont d’abord crié leur mécontentement, en scandant «le procureur viole nos droits», puis ont tenté de faire un barrage devant la gendarmerie mais ont été rapidement délogées par les militaires qui les ont ensuite repoussés, en douceur, à bonne distance de la brigade, pour faire respecter l’arrêté préfectoral… Le tout sous les yeux de plusieurs dignitaires religieux de la communauté mahoraise.

Ces foundis avaient également tenté une médiation plus tôt dans la journée, en vain. Au final, ces femmes, qui ne sont donc plus que 13 depuis l’arrestation de trois d’entre-elles, sont ensuite reparties vers le centre-ville, houspillées par de nombreux badauds qui ne cachent pas leur exaspération.

«Ça fait 15 jours qu’on ne parle que de ça. Au début, il y avait une certaine compassion mais maintenant il y en a ras le bol, confie l’un d’eux. Elles ont insulté les gendarmes mais aussi des passants. C’est n’importe quoi. On craint même que leur cirque provoque des tensions entre les communautés. Ca ne peut plus continuer, il faut laisser faire la justice», pouvait-on entendre dans les rues.
RR
avec le JIR.

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