30.9 C
Dzaoudzi
vendredi 22 novembre 2024
AccueilEconomieNouvelle décentralisation possible de la collecte des déchets

Nouvelle décentralisation possible de la collecte des déchets

Le dernier volet de formation des cadres et élus des municipalités mahoraises, avait mis en évidence un état déficitaire du SIDEVAM 976 en charge de la collecte et du traitement des déchets. Un problème qui rend méfiantes les intercommunalités naissantes, qui doivent récupérer au 1er janvier 2016 la gestion des déchets.

Bacs individuels ou collectifs comme ici

Que faire ? Que chaque intercommunalité envoie ses élus communautaires, et non plus communaux, au SIDEVAM en risquant de plomber ses comptes, ou créer des structures propres à chacune des interco, quitte à aller à contresens de la réforme de la loi NOTRe qui veut mutualiser les moyens ?

Car en y regardant de plus près, on comprend que le SIDEVAM 976 effraie… Avec prés de 220 agents dont quelques-uns issus d’emplois de complaisance des précédents syndicats, avec un matériel hérité des mêmes feux SIVOM, vétustes et inadaptés, et enfin, pour une gestion de l’ensemble aléatoire, si l’on prend en exemple uniquement un appel d’offre sur un marché de matériel roulant, qui a du être relancé parce que mal calibré.

Réaffecter personnel et matériel

Un des deux camions compacteurs
Toutes les communes ne sont pas dotées de camions compacteurs

Qu’en disent les maires ? Certains n’hésitent pas à vouloir externaliser vers le SIDEVAM, quel qu’en soit le prix, quand d’autres, aux budgets les plus déficitaires, y réfléchissent à deux fois. D’autre part, Mamoudzou, future communauté d’agglomération, a sa propre collecte. Quant à Petite Terre, seule intercommunalité à avoir été créée avant la loi NOTRe d’août, elle a encore un an, jusqu’au 1er janvier 2017 pour récupérer la gestion des déchets. Un consensus difficile à obtenir sur l’ensemble du territoire donc.

Le moins inquiet semble encore le président du SIDEVAM 976, Hassani Saindou Bamcolo, également maire de Koungou, qui propose une solution. Non sans avoir fait part de son mécontentement de voir un travail mené depuis un an et demi remis à zéro, « avec le passage d’élus communaux à intercommunaux, le SIDEVAM change de statut, il faut donc réaffecter le personnel et le matériel ! ».

Une stratégie risquée

Assani Saindou Bamcolo, président du SIDEVAM 976
Assani Saindou Bamcolo, lors de son élection à la tête du SIDEVAM 976

La seule stratégie valable pour lui est de conférer la collecte à chaque nouvelle intercommunalité, « ça peut aller très vite du coup », et parallèlement les laisser se fédérer autour du SIDEVAM pour le traitement. Que chaque communauté de communes ait sa propre collecte, il est d’accord, « cela apporte une contradiction à la loi, votée pour mutualiser les moyens, mais c’est la seule solution viable. » Sans compter les inégalités de traitement en fonction des compétences et des finances intercommunales.

Et pas question de speeder l’élu : « les intercommunalités ne sont pas encore créées, tout va se faire tranquillement au cours de l’année. »

Pour mener à bien le chantier, un nouveau DGS sera nommé, « que j’ai rencontré à Paris, et qui arrivera en début d’année prochaine. » Car il faudra que chaque interco récupère son passif et son actif du SIDEVAM-collecte… pas simple.

Un problème de taille se pose cependant, et le président du SIDEVAM en convient : un marché d’environ 2 millions d’euros avait été passé pour commander de nouveaux camions, « une dizaine », des bacs, et qui sollicitait des fonds européens… sous la structure SIDEVAM 976. Si la collecte est décentralisée, cela change la donne, ce que n’affectionne pas particulièrement l’Europe : « nous allons demander une dérogation », avance-t-il. Avec le risque inhérent de perdre ces financements.

La gestion des déchets qui avait un semblant d’allure structurée, avec la remise à plat de la collecte en Petite terre notamment, doit à nouveau se chercher une direction, « le législateur ne vous a pas fait de cadeau », avait prévenu le professeur Durand, formateur des cadres au CNFPT sur ce sujet la semaine dernière… Il n’a pas fini d’avoir raison.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139511
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139511
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139511
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139511
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139511
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139511
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...