Il faisait partie de la cinquantaine d’athlètes ayant profité des derniers Jeux des îles pour s’installer clandestinement à La Réunion. Un ressortissant comorien a été fortuitement interpellé hier jeudi au cours d’une intervention de police. Faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), il a été placé en rétention administrative.
C’était le couac final de Jeux : 58 ou 59 athlètes (ou du moins déclarés comme tels) de la délégation des Comores n’avaient pas regagné leur pays. La limite de validité de leur visa de séjour étant dépassée, ils étaient tombés dans la clandestinité. Depuis, chacun d’eux fait l’objet d’une fiche de recherche et d’une enquête des services de la police aux frontières. Mais ces investigations sont délicates à mener car elles ne doivent pas conduire à créer des troubles au sein des communautés comoriennes de l’île où certains de ces clandestins pourraient avoir trouvé refuge.
C’est une des explications au fait qu’aucun des athlètes n’avait encore été repris… Du moins jusqu’à hier.
Ce membre de la sélection de l’équipe de football comorienne a été interpellé par hasard, au moment où les hommes de la sûreté départementale investissent un appartement du Port. Ils tombent sur l’individu qui n’a pas de papier à présenter. Vérifications faites, l’homme est envoyé en direction d’un hôtel dont certaines chambres sont transformées en local de rétention administrative (LRA), le temps que s’achèvent les travaux au CRA de Gillot.
Et en milieu d’après-midi, la préfecture de La Réunion prenait un ordre de quitter le territoire à l’encontre du footballeur. Faute d’avion direct à destination des Comores avant la semaine prochaine, le trentenaire devrait demeurer au LRA jusque-là. Ce qui lui laisse du temps pour exercer les voies de recours auxquelles il a droit : contestation de la mesure devant le tribunal administratif ou dépôt d’une demande d’asile notamment.
Depuis août dernier, seul un des membres disparus de la délégation, une mineure handicapée mentale, avait fini par regagner Les Comores. La jeune fille était repartie d’elle-même et aux frais de l’Etat comorien, alors qu’elle avait été abandonnée par ceux avec qui elle était entrée en clandestinité.
Le JDM
avec le JIR
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