Ils étaient aux couleurs de leur profession vêtus, tout de noir et blanc, les titulaires des titres professionnels en hôtellerie de DAESA. Des formations qui vont les aider à devenir grands, certains ont d’ailleurs commencé…
Dans le cadre du programme départemental de formations professionnelles, le Conseil départemental a intégralement financé deux actions de formation en réceptionniste hôtellerie (de niveau Bac) et d’agent d’hôtellerie (niveau CAP) : ils sont 17, dont 7 réceptionnistes, à avoir validé leur formation. Le département y a consacré un budget de 53.730 euros.
C’était une première pour la SARL DAESA qui mettait à disposition son plateau technique pour les mises en situation, « avant les élèves partaient à La Réunion », explique Fabien Gillig, Coordinateur des actions à DAESA. Ainsi, les élèves ont réalisé l’entretien d’une chambre utilisée le soir même par du personnel naviguant aérien.
Garant du niveau des élus, le jury était composé de professionnels de l’île, « ayant tous 5 ans d’exercice dans le métier correspondant », indique le formateur. L’ensemble de la formation a ét validée par la Dieccte, la Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi.
Début d’insertions professionnelles
C’est Mariame Saïd, la vice-présidente du conseil départementale en charge de la Formation professionnelle, qui remettait les diplômes.
Que vont devenir ces fraîchement diplômés ? L’une, Rahafati Attoumani, 40 ans, a décroché après son stage au Rocher, un contrat de deux mois pour trois jours par semaine en tant que réceptionniste, « ils se sont aperçus qu’ils avaient besoin de moi », explique-t-elle au JDM, « mais je poursuis une formation en anglais chez DAESA, la clientèle de l’hôtel étant de plus en plus anglophone ».
Ils sont 6 à avoir voulu s’améliorer dans la langue de Shakespeare, « ils vont partir en immersion, certains en Afrique du sud, d’autres en Angleterre », explique Houssaine Tafara, directeur de la société de formation, qui précise qu’il a une mission de suivi des jeunes. Quatre sont en CDD, deux comme femmes de chambre pour les Agents hôteliers, et parmi les réceptionnistes, l’une au vice-rectorat, l’autre à l’hôtel Oasis, et une autre suit un BTS Tourisme en métropole.
« Vous avez passé la Passe en S, vous êtes en pleine mer », Fabien Gillig aime les métaphores, lui qui leur a expliqué pendant les coups de blues, « les tempêtes », d’une formation qui aura duré 10 mois, « c’est là où il y a des vagues qu’il y a des portes. »
Un style qu’il a du transmettre aux élèves puisqu’Ahmed Hanfif concluait sur sa fierté de « voir que ce que nous récoltons, c’est le fruit de ce que nous avons semé ».
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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