REVUE DE PRESSE. Alors que les candidats à la présidentielle comorienne lancent leur campagne les uns après les autres, «Le Point Afrique» s’intéresse à l’élection avec une interview de Fahmi Saïd Ibrahim, ancien ministre des Affaires étrangères, avocat et candidat du parti JUWA de l’ancien président Sambi. «Son crédo: la rupture pour une meilleure gouvernance économique et politique», indique Le Point. «Je préfère voir un État modeste avec une population riche», affirme le candidat.
«Pour favoriser l’émergence d’une économie viable, il faut réformer notre État. Depuis l’avènement du président actuel, c’est tout le contraire qui a été fait, sans un réel assainissement de l’État. Pour la première fois, dans l’histoire des Comores, le gouvernement s’est retrouvé avec une manne financière assez importante, 200 millions d’euros, issue d’un programme dit de citoyenneté économique, qui avait été élaboré par le président Sambi. La gestion de ce fonds a été complètement opaque et je la dénonce. Le président actuel a dilapidé cet argent en signant des contrats de complaisance, notamment avec la société Colas pour bitumer une partie du pays», dénonce
parlant de surfacturations ou encore d’achats d’avions ou de bateaux.
Le candidat développe ainsi sa vision pour un décollage des Comores et revient sur la question de Mayotte. «La France devrait accepter de discuter sereinement de Mayotte de manière à trouver ensemble un modus vivendi», affirme-t-il. Pour lui, «l’un des points importants de ce compromis serait la suppression du visa Balladur responsable de plus de 10.000 morts depuis une vingtaine d’années».
«À mon avis, la réintégration de Mayotte se fera sur le long terme, naturellement. Car il faut tenir compte des acquis des Mahorais face au contexte de pauvreté absolue des Comores», conclut-il.
Les entreprises veulent être entendues
En ce début de campagne, les entreprises du pays tentent de se faire entendre. Le MODEC (Mouvement des entreprises comoriennes) présente un mémorandum aux candidats, comme le relate la Gazette des Comores.
L’institution demande aux candidats de «mettre le secteur privé au cœur de leur politique de développement». Ils réclament aussi des engagement sur la stabilité de l’énergie mais également «le respect des règles de passation de marchés publics et d’autres codes», sans parler du «des délais de paiement des prestations entre l’Etat et les entreprises privées».
Arme à feu contre la voiture du ministre
Du côté de Madagascar, l’actualité est particulièrement lourde ce mercredi avec tout d’abord «la voiture d’un ministre prise» le week-end dernier, raconte Midi Madagasikara repris par RFI.
«Le ministre rentrait d’une sortie promotionnelle pour la rénovation de la route nationale 7», lorsque «la voiture a été caillassée et a fait l’objet d’un tir à l’arme à feu». Les gendarmes estiment néanmoins qu’il ne s’agit pas d’une attaque ciblée contre le ministre mais plutôt l’œuvre au hasard de bandits de grand chemin «car ce genre d’attaque est relativement fréquent», expliquent nos confrères.
Plus dramatique, cette nouvelle attaque de voleurs de zébus qui a mal tourné. Dans le sud du pays, hier mardi, des «dahalos», ces bandes spécialisées dans le pillage des élevages, ont attaqué un village mais les habitants ne se sont pas laissés faire.
Alors que les voleurs repartaient avec près de 400 zébus, les gendarmes et les villageois les ont rattrapés. «Bilan : douze dahalos tués, ainsi qu’un éleveur de zébus. Cinq autres civils sont grièvement blessés», relate RFI.
«Les bovins ont pu être récupérés et mardi soir, les gendarmes traquaient toujours les bandits dans les montagnes», indique la radio internationale alors que cette région est «classée zone rouge par les forces de l’ordre à cause des attaques répétées».
Des gendarmes à la barre
Enfin, La Réunion se passionne pour une affaire judiciaire dans laquelle deux gendarmes sont poursuivis pour le harcèlement d’une de leur collègue. «Gestes obscènes, propositions salaces, chaque jour, ou presque : le parquet a requis mardi un an de prison avec sursis contre deux gendarmes, poursuivis pour harcèlement sexuel aggravé contre leur jeune collègue réunionnaise», indique le Journal de l’Île.
L’avocate de la jeune femme parle «d’un ‘parcours du combattant’ face à deux supérieurs “ligués” contre elle». Elle a réclamé 55.000 euros de dommages et intérêts pour sa cliente alors que l’Association de défense des droits des militaires (Adefdromil), partie civile dans ce dossier, demande une peine «pédagogique» et «exemplaire».
RR
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