Neuf rapports étaient consacrés à la compétence majeure du département, l’action sociale, lors de la séance pléinière du conseil départemental ce jeudi. Le plus gros morceau ne se traduit pas instantanément dans les faits: le Schéma de l’autonomie de Mayotte va pourtant permettre la mise en place d’actions pour soutenir les secteurs du médico-social et de la perte d’autonomie.
Salué par le CESEM pour ses grandes orientations sur le «Nouveau contrat social entre les générations à Mayotte» pour les personnes âgées, et «vers l’accompagnement de droit commun», pour les personnes en situation de handicap, les conseillers économiques mettaient en garde néanmoins de suffisamment doter financièrement ce Schéma, et mettre l’accent sur la formation de professionnel de terrain et attirer de jeunes diplômés.
57 places de soins et d’aide à domicile
La prise en charge des personnes âgées et des personnes handicapées est déjà en cours, avec le Service de financement d’aide et de soins à domicile (SPASAD), voté ce mercredi. Il s’agit du financement de soins et d’aide à domicile pour 57 d’entre elles, «ce n’est qu’un début», nous affirme Issa Issa Abdou, puisque le programme sera généralisé peu à peu à l’ensemble de l’île.
Un programme que se partagent l’ARS, chargée du côté soins, et le département qui prend en charge l’aide à domicile.
Et l’Agence régionale de santé vient de lancer le premier appel à projets, «pour un budget de 1,10 million d’euros, avec financement moitié Etat, moitié département», sur des fonds ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées) et PCH (Prestation de compensation du handicap). Les premières prises en charge devraient débuter en septembre.
600 CUI
Autre avancée, le vote du projet la Charte pour la prévention de l’expulsion, pour laquelle le département devait donner un avis: «Il s’agit de la déclinaison chez nous de la loi Alur de protection du locataire contre les expulsions intempestives», traduit Issa Issa Abdou.
Enfin, la prolongation de la date limite de recrutement des Contrats Uniques d’Insertion (CUI) va permettre au département de se doter de contrats supplémentaires, cofinancés à 95% par l’Etat. Avec comme objectif l’insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles. En comptant les contrats en instance, ce seront 600 CUI qui seront proposés.
Sur ce sujet, les conseillers d’opposition reprochaient un manque d’information qui ne leur permettait pas de postuler à temps sur ces contrats.
Un retour possible vers une activité professionnelle donc pour 600 chômeurs, si les parcours des postulants sont bordés par des accompagnateurs professionnels.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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