REVUE DE PRESSE. Alors que l’on présente souvent notre immense voisin mozambicain comme une nation modèle en plein décollage économique grâce aux gisements d’hydrocarbures, c’est un tout autre visage du pays que propose le journal Le Monde. Sous la plume d’Adrien Barbier, on découvre un état traversé par une crise profonde et même une «guerre silencieuse» qui serait à l’œuvre depuis plusieurs mois.
«Il aura fallu que plusieurs milliers de Mozambicains franchissent la frontière malawite pour que l’on mesure l’ampleur de la crise politico-militaire qui traverse le Mozambique depuis plusieurs mois. Affrontements, assassinats, crise de réfugiés, exactions perpétrées par des forces gouvernementales: aux prises avec la branche armée du principal parti d’opposition, le gouvernement mozambicain mène une campagne militaire qui a tous les traits d’un conflit non déclaré, qu’il semble bien décidé à masquer», affirme le journal.
Ces quelques milliers de réfugiés au Malawi ne seraient donc que «la partie émergée de l’iceberg», explique le quotidien qui propose une plongée aussi passionnante qu’inquiétante dans ce pays en crise.
Pour qui sont ces richesses sous-marines ?
Beaucoup plus apaisées, les Seychelles et Maurice se rencontrent à nouveau pour discuter du plateau des Mascareignes, explique l’agence de presse des Seychelles. Il s’agit de la 12e entrevue entre les 2 pays pour parler de la gestion conjointe de ce plateau sous-marin relevant des deux nations insulaires.
L’agence explique que «le Plateau des Mascareignes est une zone étendue (…) dont la profondeur varie entre 8 mètres et 150 mètres, au nord et à l’est de Madagascar. Le plateau s’étend sur environ 2.000 kilomètres de long, entre les Seychelles au nord et l’île de la Réunion au Sud».
Pendant cinq jours, les délégués espèrent parvenir à un accord «pour déterminer la juridiction de la région» sur des sujets aussi sensibles que «l’exploration pétrolière, les permis d’arpentage, la protection de l’environnement, la gestion du milieu marin» ou encore la recherche scientifique.
Requins tueurs
«La Réunion est actuellement l’endroit le plus mortel du monde en matière d’attaques de requin». L’affirmation est de George Burgess, le directeur de l’Université de Floride, relayé par le Journal de l’Île de La Réunion.
Cette université américaine recueille les statistiques des attaques de squales depuis 1958. Et les derniers chiffres qu’elle dévoile sont impressionnants: avec 98 attaques dans le monde en 2015, il s’agit tout simplement d’un record même si on dénombre «seulement» six décès dont 2 à La Réunion et un en Nouvelle-Calédonie.
Les Etats-Unis, avec 59 attaques dont 30 dans le seul Etat de Floride, l’Australie (18 attaques) et l’Afrique du Sud (8 attaques) sont les pays les plus concernés.
«L’augmentation pourrait s’expliquer par la hausse des températures des océans due au changement climatique» mais aussi à l’augmentation du nombre de baigneurs dans le monde. La question de la surpêche n’est pas évoquée.
Une diaspora comorienne «révoltée»
Enfin, Afrikarabia, un blog de la galaxie de Courier International, aborde les présidentielles comoriennes sous l’angle de la diaspora. Elle ne pourra pas prendre au vote mais «elle reste très courtisée par les candidats», explique le blog.
«Aux Comores, il y a trois acteurs majeurs lors des élections: les candidats, les électeurs et… la diaspora», qui compte 300.000 personnes rien qu’en France soit davantage que les 280.000 électeurs qui pourront prendre part au scrutin dans les 3 îles voisines.
L’article présente ainsi une diaspora «révoltée» par l’état dans lequel se trouve le pays et mobilisée plus que jamais «contre la corruption et l’impunité». Contrairement à ce qui avait été promis, la diaspora n’a jamais obtenu le droit de vote. Pour cette présidentielle de 2016, ce sont «des raisons techniques» qui ont été avancées pour justifier ce revirement. Cela n’empêchera pas massivement les Comoriens de l’étranger de «donner leur consigne de vote», explique le blog qui a rencontré certains d’entre eux.
RR
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