Ils se disent tous fatigués : « Nous en avons marre de l’insécurité dominante, des vols, des débarquements de kwassas dans le village même, et de nos appels à la police municipale ou à la gendarmerie restés sans suite. »
Et ils se sont rassemblés sur la place de La Poste ce dimanche matin, pour se rendre dans le quartier Dagoni, « histoire de montrer aux habitants l’état du village », glisse Mroavili Echati Moussa, mais ont abandonné le passage par la plage, « elle aussi insalubre », mais trop risquée pour le grand nombre d’enfants qui les accompagnaient, ont traversé la nationale, avant de revenir par le quartier Tanaraki vers la place.
« Nous sommes peu, mais c’est un test qui nous a permis de voir que la population était motivée. Nous envisageons une grande manifestation, sur laquelle nous communiquerons, et nous contacterons surtout tous les villages et quartiers voisins, jusqu’aux Hauts Vallons », se projette la jeune femme.
Insécurité et fiscalité, les deux combats prioritaires
L’association, qui comprend des élus de la majorité et de l’opposition municipale, avait déjà déposé une première demande de marche, « dont le maire n’avait pas signé l’autorisation. » Un maire qui a par la suite organisé sa propre marche, « mais annulée en raison de l’état d’urgence. »
L’élue était présente lors du dernier conseil municipal perturbé par des habitants de Majikoro et de la Pointe de Koungou sur les taux de taxe d’habitation, « nous allons également les contacter », indique celle qui a également participé à un Kalaoidala sur Mayotte 1ère avec Chihaboudine Ben Youssouf, signataire de la pétition pour un moratoire fiscal de 30 ans, « la population ne peut pas être lourdement ponctionnée uniquement parce que les collectivités sont déficitaires ! »
Beaucoup de sujets alimentent le combat de l’association qui ne compte pas lâcher les élus de la majorité à Koungou.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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