Ils avaient lancé une pétition avec une seule demande : « Que l’Etat assure notre sécurité ». Sous l’impulsion de Tamhami M’Madi, 12.642 citoyens avaient suivi en moins de deux semaines, et placé dans cette signature leurs inquiétudes quant à leur sécurité sur le territoire. Une pétition qui avait suscité l’engouement parce que réunissant tous les secteurs professionnels, toutes les communautés, qui attendaient une réponse forte de l’Etat.
Le président de la République, destinataire de la pétition, vient de répondre par le biais de sa chef de cabinet. Quelques lignes dans cette réponse de la presidence pour expliquer que « d’importants efforts sont faits pour mettre à niveau les infrastructures et le droit applicable à ce département », mais une « amélioration du quotidien » qui ne sera possible « que si l’on arrive à contenir l’immigration clandestine. Des mesures sont prises à cet effet. » Sans plus de précision sur lesdites mesures.
Le plan d’urgence attendra
Il est fait mention de la mission de l’Inspection générale de l’Administration, de l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale sur la délinquance, « un diagnostic des problèmes de sécurité et de délinquance est en cours d’établissement qui permettra de définir un plan de lutte adapté. » Bernard
Cazeneuve, ministre de l’intérieur, et à Madame George Pau-Langevin, ministre des outre-mer, ont d’ailleurs été informés de la démarche des Citoyens Inquiets, assure le président de la République.
Le Collectif attendait une réponse plus forte, « un plan d’urgence pour Mayotte », et considère la réponse « comme insuffisante face à la situation alarmante de notre département au sein de la République française. »
Dans un communiqué du Collectif des citoyens inquiets, envoyé ce lundi aux médias, un large appel est lancé aux élus pour qu’ils relayent sans tarder les préoccupations de la population : députés, sénateurs, Président du Conseil général, Président de l’association des maires… En leur demandant de manifester devant l’Assemblée nationale, « en y conviant la presse nationale et l’ensemble de leurs collègues parlementaires pour faire entendre la voix des habitants de Mayotte et à nouveau alerter les plus hautes autorités de l’état sur la nécessité d’agir en urgence pour notre département. »
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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