Les calculs étaient divergents d’un représentant de l’Etat à l’autre, pas vraiment au top pour montrer l’exemple au tableau noir. Le préfet maintient son chiffre de 217 salles de classe et réfectoires, « réceptionnés à ce jour », on suppose sur les années 2014-2015 où 25,7 millions d’euros ont été débloqués.
Dans le détail, 13,9 millions ont été affectés en 2014, avec « un taux de réalisation de 100% sur les salles de classe neuves et 84% sur les rénovations. » Un contrôle enfin pointilleux des sommes allouées, l’Etat ayant été échaudé par l’unique salle de classe sortie en 2013 des 10 millions d’euros versés.
En 2015, ce sont 11,8 millions d’euros qui ont été attribués directement aux 17 communes de Mayotte, pour construire 5 réfectoires, 116 classes, et en rénover 57.
En 2016, un appel à projet a été lancé auprès des 17 communes qui ont déposé leurs nouvelles demandes de subvention. « L’instruction des dossiers va se poursuivre jusqu’à fin avril 2016, date à laquelle les avis des services de l’État (DEAL et Vice-Rectorat) seront communiqués à la Préfecture. »
Comme il l’avait annoncé l’année dernière, un programme pluriannuel de construction sur 4 ans jusqu’en 2019 doit être élaboré pour permettre une meilleure visibilité, et aux communes de s’organiser en fonction. Les besoins sont énormes.
Car si la vice recteur nous avait indiqué avoir recensé en 2015 un manque de 350 salles de classe pour arrêter les rotations scolaires, ce chiffre s’accroit avec la démographie et le flux migratoire. C’est à l’Etat de l’assumer, qui ne devra pas mollir dans son engagement, voire même l’accentuer.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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