Nos voisins seychellois n’ont pas seulement un décor paradisiaque, ils ont aussi des sociétés écrans. Le journal Le Monde, associé aux révélations planétaires des «Panama paper» qui mettent à jour les montages financiers de milliers de personnalités publiques et d’organisations dans des paradis fiscaux, détaille le cas de Jérôme Cahuzac.
«Les fichiers de Mossack Fonseca livrent de précieux secrets sur l’affaire Cahuzac. De petites pièces de puzzle qui achèvent d’éclairer à la fois la chronologie et le fond de cette fraude fiscale révélée par le site d’information en ligne Mediapart. Ainsi, c’est mi-2009 que s’organise le transfert vers l’Asie des avoirs cachés de Jérôme Cahuzac en Suisse, dans la banque UBS. Ils y étaient restés dissimulés depuis le début des années 1990», révèle le journal.
«Dans les ‘Panama papers’, tout est là, du montage complexe mis en place par l’ancien ministre du budget pour dissimuler son argent aux yeux du fisc français, passant par les Seychelles, Panama et les îles Samoa… jusqu’à son numéro de compte caché à Singapour, en 2009, avec la complicité de la banque suisse Julius Baer.»
Au Monde, l’avocat de l’ex-ministre, Jean Veil, fait savoir que son client réserve ses explications aux juges, pour la réouverture de son procès, prévue le 5 septembre. L’enquête complète est à lire par ici.
Massacres de 2007: Déceptions des victimes au Kénya
Au Kenya, l’actualité est évidemment focalisée sur la Cour pénale internationale qui met fin aux poursuites contre le vice-président Kényan William Ruto.
«Faute de preuves suffisantes, les juges de la Cour pénale internationale ont décidé mardi d’abandonner les poursuites (…), un revers de taille pour la procureure après des procédures marquées par des subornations présumées de témoins», explique TV5 Monde.
Cette décision laisse néanmoins la porte ouverte à des nouvelles poursuites à l’avenir, “que ce soit devant la CPI ou une juridiction nationale”, a précisé la Cour, basée à La Haye.
William Ruto, 49 ans, et son co-accusé de 40 ans, le présentateur de radio Joshua Arap Sang, étaient poursuivis pour des meurtres, persécutions et déportations commises durant les violences qui avaient suivi la réélection contestée du président Mwai Kibaki en décembre 2007, faisant plus de 1.300 morts et 600.000 déplacés, selon l’accusation.
Une affaire de pédophilie sans fin…
A Madagascar aussi, l’actualité judiciaire est lourde avec un «énième jugement dans une affaire de pédophilie», relate RFI.
«Mardi 5 avril, la Cour d’appel de Diego-Suarez a relaxé deux parents et représentants de fillettes victimes de viol. Ces derniers avaient été assignés en justice au motif de «dénonciation mensongère» par un prétendu pédophile, un ancien homme d’affaires suisse. Ce jugement n’est que le énième dans cette affaire pleine de rebondissements, démarrée il y a maintenant dix ans sur la Grande Île».
Ce Suisse retraité, installé à Madagascar en 2005, a été condamné à cinq ans de prison ferme pour pédophilie et viols sur mineures en 2007. Laissé libre, il est rentré en Suisse et n’a jamais purgé sa peine. De retour dans la Grande Île en 2015, il a été blanchi en appel, dans la plus grande discrétion.
«Dans la partie malgache, on est convaincu que le retraité dispose d’un réseau puissant de personnalités politiques qui le soutiennent», indiquent nos confrères.
Président dans la tempête
En Afrique du Sud, les appels à la démission du président Jacob Zuma se multiplient, explique la presse internationale jusqu’au Canada. «Les élus du Parlement sud-africain, dominé par le Congrès national africain (ANC), ont défait mardi une motion de l’opposition qui réclamait le départ du président en raison de son implication dans un scandale de dépenses de fonds publics. Néanmoins, une coalition de personnalités publiques connues en Afrique du Sud continue d’exiger qu’il parte.»
Jacob Zuma a présenté ses excuses mais a refusé de démissionné.
Une île sans cyclone
Enfin, un mot de météo pour terminer cette revue de presse. A La Réunion, comme chez nous, le constat est simple : «Une saison blanche de cyclones mais loin d’être sèche».
«Aucune alerte cyclonique dans toute une saison à La Réunion, c’est rare. Et 1°C de plus que la moyenne habituelle des températures, ça ne s’oublie pas. C’est le premier bilan de l’été austral 2015-2016», explique le Journal de l’Île.
Même si officiellement, la saison cyclonique n’est pas terminée avant le 30 avril, avec 7 systèmes recensés et qui sont passés bien loin de l’île, l’année a été clémente.
«Le plus proche fut Daya, début février, qui n’a jamais dépassé le stade de tempête tropicale modérée. Et les plus costauds furent Uriah (baptisé par la météo australienne) et Émeraude, tous deux cyclones tropicaux intenses mais loin de toute terre habitée.»
N’empêche, l’année est exceptionnelle (également pour les températures et même la pluviométrie dans une moindre mesure). Mais Météo France avait prévenu, dès le mois de novembre dans ses prévisions trimestrielles, estimant à “70 % la probabilité que le nombre de tempêtes et cyclones soit compris entre 6 et 10”. On ne saurait être plus précis.
RR
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