Ca n’a pas traîné. Le chef de l’Etat malgache a nommé un nouveau Premier ministre 48 heures après la démission pour le moins confuse de Jean Ravelonarivo. Ce dernier avait démenti sa démission ce weekend malgré l’annonce de la présidence… Il était donc urgent de clore la polémique après des semaines de tensions entre les deux hommes.
«La célérité s’explique entre autres par l’urgence de ‘dégager’ physiquement le général de brigade ‘rebelle’ du palais de Mahazoarivo et pour couper court aussi à tous les bruits et indignations» après la «rocambolesque démission du Premier ministre sortant», explique La Tribune.
«Ministre de l’intérieur sortant, cheville ouvrière du parti présidentiel qui a fait gagner haut la main le HVM lors des dernières élections, Olivier Mahafaly est aussi vilipendé par la classe politique non affiliée au chef de l’Etat. Beaucoup se souvient de sa ‘danse’ lors d’échec de la motion de censure au palais de Tsimbazaza et ses méthodes controversées pour faire gagner le HVM (mais tous les partis au pouvoir ont fait pareil!)», explique le journal.
Treize noms avaient été proposés au chef de l’Etat, dont une seule femme… Ce qui fait donc beaucoup de déçus qui espèrent à présent peut-être récupérer un portefeuille ministériel.
La Chinafrique, encore et toujours
Ce nouveau Premier ministre s’installe alors que RFI annonce que «la Chine devient le premier importateur de la Grande île».
Madagascar n’a semble-t-il pas de peine à séduire les investisseurs chinois à tel point que le pays «compte actuellement 60.000 ressortissants chinois. C’est 3 fois plus que les ressortissants français (environ 20.000)», relève RFI. «Un dixième des échanges commerciaux de Madagascar se fait avec la Chine, ce qui en fait le deuxième partenaire commercial du pays après l’Union européenne et le premier importateur.»
Défaut mozambicain
Les investisseurs internationaux qui sont inquiets de la situation au Mozambique. En pleine affaire des «tuna bonds», un financement obligataire sulfureux d’une flotte de bateaux de pêche aux thons, le pays a été placé en état de «défaut sélectif» par Standard & Poor’s, «un coup dur pour ce pays», explique le journal économique Les Echos.
Le Mozambique avait financé à crédit l’achat de 30 bateaux mais il s’est avéré que 6 d’entre eux étaient des navires militaires. «Surtout, le pays se retrouve rapidement face à une équation financière compliquée. Les volumes de pêche atteignent péniblement 5 % des objectifs initiaux. Au lieu des 200 millions de revenus prévus par an, (la société de pêche) Ematum accumule les pertes».
«Une restructuration de la dette devient inévitable, d’autant que le pays a par ailleurs dû demander un prêt d’urgence de 260 millions d’euros au FMI en octobre», indique le quotidien.
Le harcèlement Shebab
TV5 Monde suit la situation à la frontière entre la Somalie et le Kenya où les islamistes Shebab ont attaqué un poste de police faisant 3 blessés parmi les forces de l’ordre.
L’attaque, menée par une centaine de combattants shebab, a débuté dimanche dans la nuit à environ 500 km au nord-est de Nairobi à vol d’oiseau. «Les policiers présents ont offert une très forte résistance jusqu’à environ 5h00 lorsqu’ils ont été débordés. Les terroristes sont alors parvenus à s’introduire dans le camp», indique TV5.
Les combattants shebab ont ensuite pris la fuite «y compris à bord d’un véhicule de la police saisi dans le camp, après avoir incendié plusieurs commerces du marché de la ville». Les Shebab ont déjà mené ces derniers mois des attaques similaires contre des postes de police dans d’autres comtés frontaliers de la Somalie où les islamistes radicaux contrôlent encore de vastes zones rurales.
Chine continentale, Chine insulaire
Le Kenya qui est par ailleurs au centre d’un imbroglio diplomatique. Le pays a expulsé des ressortissants Taïwanais vers… la Chine. La presse internationale explique qu’en «novembre 2014, 28 Taïwanais et 49 Chinois avaient été interpellés au Kenya, accusés d’être illégalement entré dans ce pays et d’être impliqués dans une affaire d’escroquerie».
«Le ministère (taïwanais) a qualifié d’illégales et inconvenantes ces expulsions, affirmant que les droits fondamentaux des huit avaient été piétinés.» Une protestation diplomatique officielle a été déposée vendredi par Taïwan auprès de Pékin.
Fonds de futs
Enfin, on ne trinque plus avec des productions de bières locales aux Seychelles. «La brasserie des Seychelles a arrêté temporairement sa production», indique l’agence de presse du pays.
La «Seychelles Breweries», seule brasserie de l’archipel, a été contrainte de suspendre temporairement sa production en raison d’un dysfonctionnement de ses équipements.
Des problèmes de pasteurisateur entrainaient un mécontentement des clients qui «se sont plaints que la bière avait un mauvais goût et ont même fait retourner les produits». La société a donc interrompu la production pour corriger sa chaîne de fabrication. «La bière sera disponible sur le marché à partir de la semaine prochaine et 3.000 caisses de bière et de boissons gazeuses seront sur le marché au début de mai», a précisé l’entreprise.
RR
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